La Haute Cour militaire a rendu ce jeudi son verdict dans le procès très médiatisé de François Beya Kasonga, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi. Poursuivi pour complot contre la vie du chef de l’État, Beya a été acquitté de toutes les charges, tout comme quatre de ses co-accusés.
L’affaire, ouverte en 2022 après son arrestation spectaculaire, avait suscité de vifs débats sur les enjeux sécuritaires et politiques entourant la présidence de Tshisekedi. Le ministère public l’accusait d’avoir pris part à un projet visant à déstabiliser les institutions. Après plus de trois ans de procédure, la Haute Cour militaire a estimé que les preuves présentées ne suffisaient pas à établir sa culpabilité.
Si François Beya et la majorité des prévenus ont été blanchis, la Cour a toutefois reconnu coupables le colonel Sikapa et la commissaire supérieure Lili Thambwe pour violation de consigne. Ils ont écopé d’une peine de 17 mois de servitude pénale, une sanction déjà purgée en détention préventive.
De son côté, l’assistant Guy Vanda, poursuivi pour offense au chef de l’État, a également été acquitté.
L’acquittement de François Beya, longtemps considéré comme l’un des hommes de confiance les plus influents dans l’appareil sécuritaire congolais, pourrait avoir des répercussions politiques notables. Ses partisans dénonçaient depuis le début une affaire montée de toutes pièces pour l’écarter des cercles du pouvoir.
Cette décision clôt donc un feuilleton judiciaire suivi de près par l’opinion publique congolaise, dans un contexte où les institutions militaires et judiciaires sont régulièrement accusées de subir des pressions politiques.
La réaction officielle du gouvernement ainsi que celle de François Beya lui-même sont attendues dans les prochaines heures.