Le gouvernement congolais s’est félicité, mardi 8 octobre, de l’adoption par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies de deux résolutions majeures concernant la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces textes, adoptés par consensus à Genève lors de la 60ᵉ session du Conseil, marquent une avancée diplomatique significative pour Kinshasa dans sa lutte contre l’agression rwandaise et la défense des droits humains.
Selon le communiqué publié par les autorités congolaises, le Conseil des droits de l’homme a fermement condamné le soutien militaire étranger au groupe armé AFC/M23, pointant directement la responsabilité du Rwanda. Il a exigé la cessation immédiate de ce soutien, ainsi que le retrait sans condition et sans délai des troupes rwandaises du territoire congolais.
Les résolutions appellent également à garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave aux populations affectées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, notamment par la réouverture des aéroports de Goma et de Bukavu, essentiels à l’acheminement de l’aide.
Dans un autre volet, le Conseil a décidé de l’opérationnalisation urgente de la Commission d’enquête indépendante créée le 7 février 2025, en remplacement de la mission d’établissement des faits du Haut-Commissaire, dont le mandat a expiré. Cette commission sera chargée de documenter les violations des droits humains commises dans les zones de conflit et de présenter des rapports réguliers au Conseil et à l’Assemblée générale des Nations unies, assurant un suivi rigoureux et transparent.
Le texte adopté reconnaît également les efforts entrepris par le gouvernement congolais pour promouvoir et protéger les droits humains sur l’ensemble du territoire national. Il réaffirme la volonté du Conseil de renforcer l’assistance technique et les capacités institutionnelles du pays dans ce domaine.
De son côté, le gouvernement de la RDC a réitéré son engagement à appliquer les recommandations des Nations unies, à lutter contre l’impunité et à protéger toutes les populations, en particulier les femmes, les enfants et les personnes déplacées par les combats.
Pour Kinshasa, ces résolutions constituent un succès diplomatique majeur qui consacre la reconnaissance internationale du caractère illégal de la présence rwandaise sur le sol congolais et du droit légitime du Congo à défendre son intégrité territoriale.
Elles renforcent par ailleurs la pression sur Kigali, déjà accusé par plusieurs rapports onusiens et organisations de défense des droits humains de soutenir activement le mouvement rebelle M23, responsable de graves exactions contre les civils dans l’Est du pays.