Trois interventions majeures ont marqué cette cérémonie. Le bâtonnier national a ouvert les débats en plaidant pour la suppression de la procédure spéciale de prise à partie dans le droit judiciaire congolais. Selon lui, le régime disciplinaire demeure le plus adapté pour sanctionner les magistrats, en harmonie avec le code de conduite de l’agent public.
Prenant la parole, le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a axé sa réflexion sur la répression de l’enrichissement illicite, qu’il a qualifié de fléau aux conséquences graves. Il a recommandé l’élaboration d’une loi spécifique, l’assainissement de l’environnement économique ainsi que la protection des lanceurs d’alerte pour renforcer la lutte.
En clôture, le Premier Président de la Cour de cassation, Ndomba Kabeya Élie-Léon, a mis en lumière le rôle fondamental de l’avocat dans la construction d’un véritable État de droit en RDC. Tout en saluant la noblesse de cette profession, il a dénoncé certains travers qui affectent son exercice.
Créée à la suite du démembrement de la Cour suprême de justice, la Cour de cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire congolais. Elle constitue le dernier recours pour vérifier la conformité aux règles de droit des arrêts des cours d’appel et de certains jugements de première instance.
Cette rentrée judiciaire s’annonce ainsi comme un cadre d’engagement ferme en faveur d’une justice plus indépendante, rigoureuse et au service de la nation.

