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RDC – Extension de Kinshasa : une réponse structurelle aux embouteillages (Daniel Bumba)

L’extension de la ville de Kinshasa s’impose comme une réponse concrète et durable à la problématique des embouteillages, devenue l’un des principaux freins à la mobilité urbaine et au développement économique de la capitale congolaise. Selon le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, ce vaste projet d’aménagement constitue une transformation urbaine majeure, pensée […]

L’extension de la ville de Kinshasa s’impose comme une réponse concrète et durable à la problématique des embouteillages, devenue l’un des principaux freins à la mobilité urbaine et au développement économique de la capitale congolaise.

Selon le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, ce vaste projet d’aménagement constitue une transformation urbaine majeure, pensée pour faire face aux défis structurels auxquels la mégapole est confrontée, notamment la congestion routière, la croissance démographique incontrôlée et l’occupation anarchique de l’espace urbain.

Prévue dans la périphérie Est de Kinshasa, précisément dans la commune de Maluku, la future ville moderne et durable sera construite sur environ 43 000 hectares, avec des travaux programmés sur une période de huit ans. L’objectif est clair : créer une nouvelle centralité urbaine capable de réduire la pression exercée sur le centre historique de Kinshasa, principal foyer des embouteillages quotidiens.

Le coordonnateur principal du Comité stratégique pour la supervision du Projet d’extension de la Ville de Kinshasa (CSSPEVK), Thierry Katembwe, a souligné, lors du lancement officiel du projet à Menkao, qu’il ne s’agit pas d’un simple acte symbolique, mais bien du démarrage effectif des travaux.

« Ce nouveau départ s’inscrit sur 430 km², Kinshasa–Kiamona. Une ville résiliente, intelligente, écologique et moderne », a-t-il déclaré.

Mobilité, emploi et développement économique

Au cœur de ce projet figure la création d’une cité industrielle, première phase opérationnelle de l’extension, couvrant 75 km². Cette zone est appelée à jouer un rôle stratégique dans la réduction des déplacements pendulaires responsables des embouteillages, en rapprochant les zones d’habitation des bassins d’emplois.

Selon Thierry Katembwe, cette cité industrielle devrait générer 225 000 emplois sur les dix prochaines années, dont 30 000 dès la première année, avec une priorité accordée à la jeunesse congolaise. En déconcentrant les activités économiques aujourd’hui concentrées au centre-ville, le projet ambitionne de fluidifier la circulation, de réduire les temps de trajet et d’améliorer la qualité de vie des Kinois.

Une vision urbaine à long terme

À terme, l’extension de Kinshasa vise à bâtir une ville planifiée, dotée d’infrastructures modernes, de voies de circulation adaptées, de transports structurants et de zones fonctionnelles bien définies. Une approche qui tranche avec l’urbanisation spontanée et constitue une réponse structurelle aux embouteillages chroniques qui paralysent quotidiennement la capitale.

À travers ce projet, les autorités congolaises affichent leur volonté de repenser Kinshasa, non seulement comme une capitale politique, mais aussi comme une métropole moderne, équilibrée et économiquement viable.

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