Dans un communiqué conjoint de l’ambassadeur du Royaume-Uni John Murton et la Chargée d’Affaires des USA Jennifer Hakell; les deux diplomates ont rejeté l’idée d’une transition sans Kabila. Ils exigent par contre l’investiture d’un nouveau chef de l’état en janvier 2019, qui ne devrait pas être Kabila.
Ils ont appelé toutes les parties de l’Accord de la Saint Sylvestre à l’appliquer intégralement. Ils ont reconnu que « l’application de l’Accord, bien qu’en cours, est imparfaite« . En vue de la parfaire, Murton et Hakell ont rappelé les fondamentaux de ce compromis politique.
En effet, l’Accord engage toutes les parties à la tenue des élections, désormais fixées pour le 23 décembre 2018. La limitation des mandats constitutionnels exige donc qu’il y ait un nouveau président investi en janvier 2019. Il s’agira de la toute première alternance pacifique et démocratique du pouvoir depuis l’indépendance du pays. L’Accord pose la fondation de cette alternance. Nous ne pouvons pas par conséquent endosser toutes déviations du calendrier électoral ni de l’Accord, notamment : les appels à ‘une transition sans Kabila’ ; l’inapplication des mesures de décrispation ; ni l’interdiction aux partis de changer leurs représentants désignés à la CENI », martèlent les deux diplomates.
Quant aux marches pacifiques initiées par le Comité Laïc de Coordination pour réclamer l’application intégrale de l’Accord, les deux chefs de mission diplomatique soulignent « qu’elles contribuent au processus politique ». Ils recommandent au gouvernement d’encadrer cette expression de la volonté populaire et non la réprimer.
Rappelons que le Royaume-Uni et les USA constituent deux partenaires techniques et financiers de taille à la RDC et deux des voix qui pèsent dans l’arène diplomatique.