La tripartite RDC, Angola, Congo du 14 février 2018 à Kinshasa a pointé du doigt l’opposition congolaise qui veut « prendre le pouvoir par des voies non constitutionnelles » tout en lui lançant « un vibrant appel à se mobiliser en vue de la concrétisation de l’agenda électoral, dans l’unité, le calme et la paix ».
Le communiqué final de ces assises dans son ensemble « est un manque de respect aux morts » de la part de Joao Lourenço et Dénis Sassou Nguesso selon le député national Jean-Claude Vuemba qui n’ « ont pas rendu hommage aux victimes des marches du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018. Nous sommes en deuil, nous sommes en train de pleurer nos mort et eux ont fait comme-ci de rien n’était », a-t-il condamné, contacté par kinshasatimes.cd
Pour le président national du Mouvement du peuple congolais pour la République, MPCR, en condamnant « toute tentative de prise de pouvoir par des voies non constitutionnelles », les deux présidents de ces deux pays voisins de la RDC, l’Angola et le Congo ont manqué l’occasion de demander à leur homologue de « quitter le pouvoir pour le bien du peuple congolais ».
« Qui veut prendre le pouvoir par la force ? C’est Kabila qui a l’armée, la police, les services de renseignement ! Mais le peuple qui n’est pas dans une prison à ciel ouvert a le droit de marcher pour exercer sa souveraineté face à un pouvoir qui n’a pas de respect pour la constitution », a expliqué l’élu de Kasangulu.
Si par prise de pouvoir par « des voies non constitutionnelles », les 3 présidents Dénis Sassou Nguesso, Joseph Kabila et Joao Lourenço ont sous entendu « une courte transition sans Kabila » prônée par le Rassemblement auquel appartient Jean-Claude Vuemba, il y a déjà une jurisprudence avec la démission du président sud-africain Jacob Zuma pour le bien de son patrie et de son parti, alors que la constitution ne le lui obligeait pas :
« Malgré tous les maux que je peux avoir contre cet homme, j’ai retenu une phrase (de son discours de démission) : Aucune vie ne devrait être perdue en mon nom. Mais aussi, l’ANC ne devrait jamais être divisé en mon nom. J’en suis arrivé à la décision de démissionner de mon poste de président de la République, une décision à effet immédiat. C’est le comportement d’un homme d’Etat pour le bien de son peuple » soutient-il en invitant Joseph Kabila à « faire comme Jacob Zuba ».