Le Recteur de l’Université protestante au Congo, le professeur Daniel Ngoy Boliya a bien pris acte de la démission du directeur de l’école doctorale de son institution, le professeur Évariste Mabi Mulumba mais a mal digéré ce qu’il qualifie de « règlement des querelles politiciennes » dans le milieu académique dont la vocation est d’être apolitique.
Ce règlement de compte trouve sa racine dans « un malentendu qu’il y aurait eu entre le prof Mabi Mulumba (vous) et le doctorant Matata Ponyo lors de la présentation des facteurs explicatifs de la croissance économique en RDC sur invitation spéciale de l’ambassade de la Grande-Bretagne. Ce dernier a dû exercer son droit de vous récuser de son comité d’encadrement et partant définitivement de son jury », révèle le Recteur de l’UPC.
La thèse de Matata Ponyo aux yeux de Mgr Daniel Ngoy est impeccable, raison pour laquelle le professeur Évariste Mabi Mulumba ne s’est hasardé de l’attaquer sur le « fond et les exigences méthodologiques ».
Même sur la forme, il y a des choses à redire pour le Recteur par rapport aux accusations de l’ex Directeur de l’école doctorale de l’UPC. Concernant la durée, » le docteur Matata Ponyo a défendu sa thèse dans la troisième année de son inscription à l’école doctorale conformément au vade-mecum sur les études de troisième cycle », atteste Daniel Ngoy.
Pour le numéro un de l’UPC, le prof Mabi Mulumba n’a aucune raison de denier la qualité de certains membres du jury du doctorant Matata Ponyo car le vade-mecum ne détermine pas le grade des professeurs devant composer le jury d’une thèse de doctorat. En plus, dans l’exercice de ses fonctions de président de l’école doctorale, Mabi Mulumba a déjà proposé l’un des professeurs reniés, Frédéric Kalala, pour composer le « jury de troisième cycle de Monsieur Mujinga Kapemba Alain », bien après la composition du jury de Matata Ponyo.
Non plus, ce n’est pas le seul doyen de la Faculté d’administration des affaires et sciences économiques qui a à lui seul proposé le jury devant interroger Augustin Matata Ponyo comme l’a fustigé le professeur Mabi. C’est tout le Conseil de faculté qui « avait validé cette proposition en date du 05 décembre 2017 face aux tergiversations du prof Mabi (vos) cachant mal ses désirs (vos) de remplacer à tout prix un membre dans cette composition » de jury dont il a été récusé par le récipiendaire.
Et si le professeur Mabi Mulumba avait déjà cessé de « s’occuper de ses (vos) responsabilités ( à l’école doctorale) avant d’écrire à son Recteur (me) » fait remarquer Mgr Daniel Ngoy! D’autant plus que le professeur Mabi ignore « les procès-verbaux de différentes réunions du comité d’encadrement (qui) existent bel et bien, y compris ceux de défense privée et publique », conclut-il.