Les négociateurs du centre interdiocésain sont enfin parvenus à un consensus. Après multiples va-et-vient depuis le matin de ce samedi, les parties prenantes ont revus leurs positions, l’accord qui devait être signé dans la matinée sera finalement adopté et signé dans la soirée.
Les délégués aux négociations directes menées par l’église catholique sont revenus ce matin avec des nouvelles exigences, après la communication de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) intervenu dans la soirée du 30 octobre, qui affirmait qu’ils avaient atteint l’objectif final.
Trois points principaux ont empêché l’adoption du document final dans la matinée du 31 octobre comme prévu. Quelques délégués de la partie signataire de l’accord du 18 octobre revendiquaient la mention d’une incise faisant référence à l’article 5 de la constitution (portant sur organisation du référendum) ; la question de formulation où d’une part les représentants de la majorité souhaitaient que soit écrit sur le texte que : «Le Premier ministre est issu du Rassemblement», tandis que la plate-forme de l’opposition qui a arraché la Primature dans la soirée de samedi voulait qu’il soit inscrit que «Le Premier ministre est désigné» par elle. Le dernier point de divergence concernait les mesures de décrispation.
Après moult entrées et sorties, délégués et prélats sont sortis du bâtiment abritant les échanges, plus détendus. «Nous avons la joie de vous informer que nous sommes parvenus à un accord aujourd’hui», a déclaré Vital Kamerhe président de l’Union pour la nation congolaise (UNC).
«Moise Katumbi a été un grand facteur présent dans ces négociations. Il a renoncé à sa propre liberté afin que le pays recouvre la sienne et que les congolais trouvent la voie de s’exprimer à travers les urnes pour l’alternance. Il a débloqué cette situation de la décrispation que nous n’avons plus érigé en obstacle à la conclusion de l’accord», a indiqué pour sa part Delly Sesanga président de la plate-forme de l’opposition Alliance pour la République (AR).
Génévieve Inagosi membre de la Majorité présidentielle a quant à elle affirmé que le processus est encore en cours étant donné que l’inclusivité tant recherchée n’est pas trouvée. «Tout n’est pas fini quand bien même le compromis est trouvé. Il y a des réglages particuliers qui seront entendus entre parties prenantes. On a trouvé une formulation qui satisfasse toutes les parties», a-t-elle ajouté.
«Le Mouvement de libération du Congo (MLC) viendra pour signer l’accord ce soir», a confié une source proche du parti de Jean-Pierre Bemba à Kinshasa Times.
Les délégués des différentes parties se sont retirés dans leurs états-majors et reviendront à 20 heures pour adopter et signer le compromis politique devant la presse et les diplomates.
P.N