La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) déplore le blocage constaté au niveau des arrangements particuliers de l’Accord de la Saint Sylvestre, signé depuis le 31 décembre dernier. Plus d’un mois et demi après que cette nouvelle feuille de route ‘’réaliste’’ pouvant tirer le pays de la boue, a été signée, son application peine malheureusement à se conclure.
Outre le retard déplorable dans l’exécution de certaines mesures de décrispation politique, a indiqué le secrétaire général de la Cenco, l’abbé Nshole, «il y a blocage sur les points de divergences sur le mode de désignation du premier ministre et la répartition des portefeuilles ministériels entres composantes».
Au regard de ce blocage, déclare la Cenco :
« Nous constatons que la longue attente du peuple congolais, qui tient à l’alternance démocratique pacifique se manifeste par l’impatience et la montée de tensions même à l’égard de la Cenco, qui pourtant n’assure que la médiation (…) c’est ici l’occasion pour nous de fixer l’opinion sur la mission des bons offices de la Cenco qui consiste à offrir aux acteurs politiques et sociaux un cadre propice aux concertations et à les exhorter à trouver un consensus en privilégiant les intérêts de la population et les biens supérieurs de la République ».
Au regard de ceci, conclut le communiqué des prélats catholiques, la Cenco ne joue que le rôle de la médiation. « One ne peut pas lui attribuer la responsabilité du blocage. Toutes fois, fidèle à sa mission prophétique, la Cenco est décidée à accompagner le peuple congolais dans la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre », peut-on lire dans ce document, dont des copies ont été remises à la presse.
Ce coup de gueule qu’on n’avait pas encore entendu de la Conférence épiscopale nationale du Congo ne présage-t-il pas ce plan « B », évoqué par plus d’un des Congolais, qui ne souhaitent plus que ça maintenant que les politiques sont incapables de s’entendre, de parler le langage même si les élections ne sont plus à l’ordre du jour de leurs calculs ? Si tel est le cas, il serait sans doute le bienvenu.