Les parties prenantes aux discussions sur l’arrangement particulier ont palabré jusqu’à tard le soir du dimanche 26 mars, sans s’accorder sur les points qui bloquent la signature du fil conducteur de l’application de l’accord depuis plusieurs semaines.
La tension est montée à plus d’un cran hier au centre interdiocésain de Kinshasa. Les délégués en pourparlers modérés par les évêques de la conférence épiscopale nationale du Congo n’ont pas trouvé de consensus aux questions qui les opposent depuis des semaines.
Mises de côté lors de plénière du samedi, les problèmes relatifs au mode de désignation du Premier ministre, la présidence du conseil de suivi de l’accord (CNSA), le rôle que doit jouer la Cenco au sein du CNSA ont résurgi avec leur dose de division. Pas de consensus autour de ces points.
Du côté de la Majorité présidentielle on ne veut aucunement entendre parler de la présentation d’un candidat unique pour la Primature. La même composante exige un nouveau consensus sur la personne à qui sera confiée la présidence du CNSA, bien qu’elle ne réclame pas ce poste contrairement à l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre menée par Vital Kamerhe et le Front pour le respect de la constitution coordonnée par Eve Bazaïba.
Le Rassemblement pour sa part campe également sur sa position: « Proposer trois noms au Chef de l’Etat pour nommer le futur premier ministre serait violer l’accord de la Saint Sylvestre ». Idem pour le CNSA qui « doit » être piloté par Pierre Lumbi, successeur d’Etienne Tshisekedi au conseil des sages du Rassemblement tel qu’inscrit dans l’accord.
« Le miracle » n’aura donc pas lieu ce lundi 27 mars 2017 sauf revirement de dernière minute. Une plénière pour constater l’échec des discussions sur l’arrangement particulier pourrait avoir lieu au centre interdiocésain aujourd’hui. En attendant Majorité et Rassemblement ont prévu des conférences de presse dans la journée.