Au moins 40 personnes ont été tuées au courant du mois d’octobre dernier. Bilan sombre, établi par la Synergie des Associations des jeunes pour l’éducation civique, électorale et la promotion des droits de l’homme au Sud-Kivu (SAJECEK-Forces vives) à travers son « Bulletin Surprise ».
Dans ce document, SAJECEK note que 51 maisons ont été attaquées par des bandits armés à la même période, alors qu’au moins 16 véhicules ont été braqués contre 42 cas d’enlèvements signalés et 19 cas de justice populaire.
« Quarante tueries ont été enregistrées pendant le seul mois d’octobre de cette année, une augmentation sensible par rapport au mois de septembre où 32 cas seulement avaient été enregistrés », fait observer l’organisation.
Cette dernière soutient que cette situation est aussi le résultat d’une augmentation nourrie par les activités des groupes armés dans la province du Sud-Kivu.
Dans le même ordre, elle explique que les villes de Bukavu, Uvira et le territoire de Fizi viennent en tête avec 7 cas chacun. Ces entités sont suivies du territoire de Shabunda avec six cas, le territoire de Kabare 5 cas, Walungu et Kalehe 3 cas, celui de Mwenga avec 2 cas.
Au courant du même mois, l’on fait état de la montée de de meurtre via la justice populaire, avec au moins 19 cas, en raison de 9 cas à Walungu contre 5 pour Shabunda. La ville d’Uvira elle, en a enregistré 4 contre 1 dans le territoire de Fizi.
« Les bandits armés ont aussi attaqué 51 maisons sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu. Soit une augmentation par rapport au mois de septembre, où 33 maisons avaient été répertoriées ».
Cependant, le bulletin note une diminution de braquage des véhicules. 16 cas ont été signalés contre 31 au mois de septembre.
42 enlèvements ont été enregistrés contre 27 enregistrés au neuvième mois de cette année. Le territoire de Fizi vient en tête avec 29 cas.
« Tous les signaux sont au rouge : des tueries, des attaques des maisons deviennent de plus en plus récurrentes malheureusement dans un silence et inaction des autorités de la province », indique cette structure, qui regrette les tueries des innocents et décrie la faiblesse des services de sécurité et défense.