L’interdiction de diffuser, sur toute l’étendue du territoire congolais, les deux chansons, » Nini to sali te » du groupe MPR et « Lettre à ya Tshitshi », de Bob Elvis n’aura durée que quelques heures.
Jugeant illégale la décision et les contours qui ont motivé la Commission nationale de censure à censurer ces chansons, la ministre congolaise de la Justice, Rose Mutombo est allée puiser dans l’arsenal juridique pour exiger la levée de cette mesure qui, selon elle, a été prise en l’absence d’autres membres, de cette structure, police des spectacles et concerts, sous la tutelle de ce ministère.
Ainsi, les deux chansons peuvent à nouveau être rejouées sans procès aucun dans les médias audiovisuels, radiophoniques, dans des discothèques et bars, en République démocratique du Congo (RDC).
Et ce n’est pas tout. Dans son interpellation, la patronne de la justice a invité le président de cette Commission, de rapporter toutes affaires cessantes, sa décision.
Dans sa correspondance, mercredi 10 novembre, adressée au président de la Commission nationale de censure, elle a fait constater que la décision n° JUST &GS/CNCCS/CAB.PRES/BMM/DKS/027 portant interdiction de présentation et de diffusion à l’intention du public, du clip vidéo de la chanson » Nini tosali te » du groupe MPR, a été prise sur base du seul rapport de service adressé le lundi 8 novembre dernier au responsable cette structure. Ce qui est, aux yeux de la tutelle, une violation de l’article 9 du décret n° 003 du 21 février 1990, relative à la création de la CNCCS.
Autre c’est que, la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux a par la même occasion ordonné Bernardin Maindombe, président de la Commission de censure, de fournir toutes les explications au sujet de la procédure qui a motivé cette telle mesure.
Au regard de cette situation, nombre d’observateurs se posent la question de savoir s’il n’était pas venu le temps de censurer la censure, ou carrément, décider de sa dissolution définitive car, soutiennent les mêmes observateurs, à travers le monde, il n’existe ce genre de services.
Giscard Havril