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Nord-Kivu: Les déplacés de Kanyaruchinya exposés à toute sorte d’intempéries

Ils dorment sous les eaux de ruissellement à chaque fois qu’il pleut. Des enfants et des femmes dans des conditions difficiles, de fois sans nourriture et autres besoins nécessaires pour leur survie. Plus de 17.000 ménages, soit plus de 200.000 personnes fuyant la guerre entre les FARDC et les rebelles du M23 à Rutshuru, passent […]
Ils dorment sous les eaux de ruissellement à chaque fois qu’il pleut. Des enfants et des femmes dans des conditions difficiles, de fois sans nourriture et autres besoins nécessaires pour leur survie.

Plus de 17.000 ménages, soit plus de 200.000 personnes fuyant la guerre entre les FARDC et les rebelles du M23 à Rutshuru, passent des jours et des nuits sombres dans leur cantonnement dans le camp des déplacés de Kanyaruchinya au nord de la ville de Goma.

Ces derniers traversent des moments très difficiles. Leur situation s’est davantage détériorée suite à la saison pluvieuse que traverse le pays. La ville de Goma n’est pas épargnée.

Depuis une semaine, la pluie s’abat régulièrement et abondamment dans les agglomérations précitées. Des déplacés qui habitent dans des maisons de fortune vivent un véritable calvaire.

« Déjà pour construire notre maison de fortune (tente), on a dû engager beaucoup de dépenses juste pour cet abri provisoire. Certains parmi nous profitent de cette situation pour vendre aux autres des bâches et des sticks d’arbre à un prix un peu plus élevé contrairement à la réalité sur le marché » indique un de déplacés.

Un sachet communément appelé «decalo» qui les aide à couvrir leurs abris pour se protéger des intempéries se négocie à 2000 francs au marché, se vend à plus de 5000 francs congolais dans ce camp. Il en est de même pour les sticks d’arbres et autres.

Des organisations humanitaires tentent à tout prix de leur venir en aide pour leur redonner espoir mais le nombre ne cesse de d’augmenter aussi longtemps que les hostilités s’accentuent.

Le centre hospitalier de Kanyaruchinya qui jadis enregistrait 50 patients journalièrement, en arrivé à ces jours à plus de 250 suite aux conditions sanitaires très précaires.

L’épidémie de choléra et d’autres maladies de mains sales se sont déjà développées dans ce camp causant ainsi des victimes et cela malgré l’intervention de l’organisation Médecin sans frontière qui dessert chaque fois ce camp avec 200.000 mètres cubes d’eau chaque jour.

A noter que les rebelles du M23 et l’armée congolaise ont repris les hostilités entre le 21 octobre dernier. Cette situation occasionne un flux de déplacement massif de la population de Rutshuru dans plusieurs entités. Les autres se sont même réfugiés en Ouganda voisin.

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