Jeef Nagah, le général kényan qui a démissionné de son poste du commandant de la force de l’EAC n’a pas empêché les multiples renforts de l’armée rwandaise au M23. C’est ce qui lui a reproché l’armée congolaise ce samedi 29 avril après sa démission.
Aussi, il n’a pas réussi la mise en œuvre de la feuille de route de l’Union africaine.
Le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo, le général Sylvain Ekenge a indiqué que, Jeef Nagah n’a pas produit des résultats sur le terrain, mais surtout il lui est reproché la « cohabitation pacifique » avec les rebelles du M23 ainsi que des militaires rwandais dans les zones contrôlées par le contingent kényan de l’EAC.
« La population congolaise lui reproche le non-respect du Sofa et du concept opérationnel qui imposent la mission offensive à la Force », ajoute-t-il.
Et d’insister : « Chaque jour, les Rwandais traversent de l’est à l’ouest pour renforcer leurs positions sous la barbe et l’œil complaisant du contingent kenyan. Comme vous pouvez le constater, il doit se reprocher le manque de résultats de sa mission ».
Le général kényan Jeef Nagah a quitté son poste de commandant de la force régionale de l’EAC déployée dans l’Est de la RDC. Il a tout de suite été remplacé par le Général-Major Alphaxard Muthuri Kiugu désigné par le président kényan, William Ruto.
Dans sa lettre de démission transmise au secrétaire exécutif de l’EAC, Jeef Nagah dit que sa sécurité était menacée par des « mercenaires » recrutés par le gouvernement congolais. Ce que démentent les FARDC.
Pourtant, la société civile du Nord-Kivu accuse le M23 de regagner les territoires qu’il a occupés malgré l’annonce d’un cantonnement militaire à la suite du processus de Luanda.
Récemment, le gouvernement a annoncé que, le M23 renforce ses positions le long de la RN2 grâce à l’arrivée des troupes en provenance de Chanzu, Runyonyi et Sabinyo.