Le ministre congolais des Mines a annoncé que des cargaisons de minerais provenant de l’exploitation congolaise de cuivre et de cobalt détenues en grande partie par le groupe chinois Zijin Mining Group Co. Ltd ont été renvoyées en raison de niveaux de radiation trop élevés, a révélé Reuters lundi.
La lettre, datée du 12 avril, informait le projet COMMUS, dans lequel Zijin détient une participation de 72 %, que le ministère avait suspendu sa licence pendant qu’il enquêtait sur la question. Cette lettre ne précise pas le contenu des cargaisons.
« Je suis informé du retour de vos cargaisons qui ont exporté … des produits minéraux vers l’Afrique du Sud au motif que leur teneur en radioactivité dépasse le seuil réglementaire », a déclaré la ministre des mines Antoinette N’Samba Kalambayi dans la lettre.
COMMUS, basée près de la ville de Kolwezi, dans le sud de la République démocratique du Congo, a produit 129 000 tonnes de cuivre et environ 2 200 tonnes de cobalt en 2023, selon les données du ministère.
Une directive interne distincte du ministère, consultée par Reuters, décrit les étapes de l’enquête. Il s’agit notamment de vérifier que COMMUS a respecté les procédures d’exportation et d’évaluer les risques que la présence de matières radioactives a pu poser pour la chaîne d’exportation.
En février, les investisseurs chinois avaient promis d’investir jusqu’à 7 milliards de dollars dans des projets miniers en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de la coentreprise Sicomines. les deux parties ont convenu de maintenir la structure de participation actuelle, tandis que les partenaires chinois – dont Sinodro et le groupe China Railway – paieront 1,2 pour cent des redevances par an au gouvernement de Kinshasa.
La RDC est le plus grand producteur mondial de cobalt, un composant clé des batteries des voitures électriques et des téléphones portables. C’est également le troisième producteur mondial de cuivre et possède d’importants gisements de lithium, d’étain, de tungstène, de tantale et d’or. Le secteur minier congolais, notamment les mines de cuivre et de cobalt, est désormais largement dominé par les entreprises chinoises