Trois personnes sont mortes vendredi 28 juillet dernier à la suite d’une évasion à la prison centrale de Bukavu. Plusieurs blessés ont été également enregistrés lors de cette évasion et une vingtaine de prisonnier se sont évadés, selon des sources à Bukavu.
Plusieurs témoins ont rapporté que des tirs ont été entendus à la prison centrale de Bukavu vers 14h heures locales.
Ils ont souligné que tout serait parti de l’explosion d’une grenade que les prisonniers ont lancée de l’intérieur de la prison.
La police de son côté parle d’une tentative d’évasion qui a été étouffée et a appelé la population au calme.
«Les prisonniers ont profité de l’arrivée de leurs avocats pour créer un mouvement de panique. Mais ce que nous déplorons, c’est le lancement d’une grenade de type chinois. Nous ne savons pas si cela provient de l’intérieur ou de l’extérieur. Nous déplorons aussi la mort d’un visiteur et deux blessés qui sont malheureusement aussi des visiteurs», affirme le général Louis Segond Karawa, commissaire provincial de la Police.
L’évasion à la prison centrale de Bukavu survient environ deux mois après de celle de la prison centrale de Makala à Kinshasa, de la prison de Kasangulu, dans le Bas- Congo, et un mois après l’évasion de la prison de Beni.
La question qu’un grand nombre d’observateurs se posent est celle de savoir à qui profite ces évasions en cascade dans les prisons en République démocratique du Congo?
Il est un fait que le mode opératoire des auteurs de ces actes reste le même. C’est-à-dire, on procède à une attaque avec des tirs nourris d’armes automatiques ou à la grenade qui crée la panique et l’on ouvre ensuite les portes des prisons pour laisser échapper les prisonniers.
Selon un grand nombre d’observateurs, ces évasions ne sont plus qu’une opération imaginée,planifiée, téléguidée et organisée par ceux qui veulent créer un climat d’insécurité et de chaos afin que les élections ne soient pas organisées cette année en République démocratique du Congo.