L’ONG international des droits de l’homme, Human Rights Watch(HWR) a donné le bilan de 27 personnes tuées lors des affrontements lundi 7 août dernier entre des manifestants et les forces de sécurités.
Alors que, Les partisans de la secte politico-religieuse, Bundu dia Kongo (BDK), manifestaient dans les rues de Kinshasa et dans la province du Kongo centrale contre le refus du Président de la république, joseph Kabila de quitter le pouvoir à la fin de son dernier mandat, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur
les foules, touchant des manifestants et des passants.
Human Rights Watch indique qu’au moins 23 personnes ont été tuées à Kinshasa lors de ces manifestations dont 11 membres de BDK et 10 passants, tués par les forces de sécurité ainsi que 2 policiers tués par des manifestants. Dans le Kongo central, au moins 4 personnes tuées dont 2 membres de BDK à Matadi, ainsi qu’un membre de BDK et un policier militaire à Muanda.
Les manifestations semblent avoir été suscitées par un ultimatum lancé par le leader de BDK, Ne Muanda Nsemi, en juin dernier. Dans un message vidéo partagé sur les réseaux sociaux le 27 juin dernier, Ne Muanda Nsemi avait appelé « les rwandais et le président Kabila » à quitter la RD Congo avant le 7 août, menaçant que ses partisans appliqueraient « la loi divine qui dit œil pour œil, dent pour dent », s’ils ne se conformaient pas à ces exigences.
Au cours d’une cérémonie officielle à Kinshasa mercredi 09 août, la Police Nationale Congolaise(PNC) a présenté 31 suspects des manifestations de lundi. Ces derniers sont accusés d’avoir tenté un « coup d’État ». Le porte-parole de la police a aussi déclaré que 19 personnes avaient été tuées au cours des violences de lundi, et sept autres blessées.
Cependant, l’opposition politique soutient que les autorités ont autorisé les manifestations dans le but de créer le chaos et une répression qui justifieraient l’imposition de nouveaux retards dans l’organisation des élections.