Ancien officier des Forces républicaines fédéralistes (FRF) de Michel Rukunda, il s’agit ici d’un ex-rebelle Banyamulege. Après sa reddition il est nommé au poste de coordonnateur anti-fraude minière dans le Sud-Kivu par Marcellin Cishambo, gouverneur de province à l’époque. Il profite de ce poste pour faire le trafic de munitions et mines.

Le mercredi 1er novembre dernier, celui qui est censé lutter contre la fraude minière en province a été prit avec une quantité considérable des tourmalines à la frontière entre le Sud-Kivu et le Rwanda où étaient destinés ces minerais. Il avait eu un échange sulfureux avec les agents de la DGDA et avait promis de frapper. Chose promise, chose faite.

Aussi, il s’est à mainte reprise illustré dans la répression de l’importation frauduleuse de la bière Amstel en provenance du Burundi.

Suite à cette saisine, le gouverneur de province dans une décision rendue publique à la Radiotélévision nationale congolaise, jeudi 2 novembre 2017 accuse Abbas Kayonga de «manquement grave dans l’exercice de ses fonctions » sans plus de précision, il est suspendu.

La prétendue crainte d’Abbas pour sa sécurité n’a aucun rapport avec ses fonctions mais plutôt son passé criminel dans cette ville de Bukavu: invasion Nkunda- mutebusi, massacres des officiers congolais à l’aéroport Kavumu, City 2, enlèvements… Pour ainsi dire, le passé le rattrape. Pour l’heure il se trouve entre les mains de la Monusco.

Ancien rebelle, Abbas Kayonga s’était converti en civil pour ainsi mener une vie au service de la nation. Visiblement, l’esprit rebelle ne l’aurait pas quitté, il s’est donc reconverti en rebelle.

Plusieurs voix s’élèvent déjà pour réclamer à ce qu’il soit remit aux autorités provinciales pour répondre des faits lui reprochés.