La République démocratique du Congo (RDC) continue à pointer du doigt le Rwanda de l’avoir agressé par le Mouvement du 23 mars (M23).

La déclaration de Félix-Antoine Tshisekedi son Président, depuis la ville d’Oyo, au Congo Brazzaville, où il a rencontré le dimanche 5 juin, son homologue Dénis Sassou Nguesso, en est une preuve éloquente.

“J’ai toujours soutenu qu’il fallait construire des ponts au lieu de construire les murs. Ça toujours été mon leitmotiv. Malheureusement aujourd’hui, nous en sommes là où nous sommes et j’espère que la situation n’en restera pas là. Le fait de vouloir la paix, la fraternité, la solidarité n’est pas une faiblesse. La République démocratique du Congo que je dirige et celle que je veux voir est un pays où règne la paix, la sécurité, l’hospitalité parce que notre pays l’a toujours été”, a déclaré Tshisekedi sur les antennes de RFI, la radio française.

Cependant, le chef de l’Etat congolais ne s’est limité là. Il a martelé en ajoutant: “ Mais cela ne doit pas constituer une occasion pour des voisins de venir nous provoquer. Donc j’espère que le Rwanda a retenu cette leçon. Parce qu‘ aujourd’hui c’est clair, le Rwanda a toujours soutenu le M23 pour venir agresser la République démocratique du Congo. Et j’en veux pour preuve, le simple fait qu’en 2013, le même M23 avait été totalement défait et leur arsenal avait été confisqué. Si aujourd’hui ils ont repris du poils de la bête, ça veut dire qu’ils sont partis de quelque part, armés par quelque part”, a-t-il dit clairement.

De son côté le Président congolais Dénis Sassou Nguesso s’est déclaré confiant dans la résolution de la crise entre la RDC et le Rwanda.

Giscard Havril