Nicolas Kazadi, ministre des Finances a annoncé, samedi 28 octobre, que l’organisation des IXe jeux de la Francophonie a coûté 324 millions USD au lieu des 48 millions convenus.

Selon lui, « Le retard dans la livraison des infrastructures et la crainte de perdre l’organisation ont entraîné des dépenses imprévues. Certains budgets ont été triplés pour une finalisation rapide des travaux », explique-t-il.

Il dénonce ainsi la mauvaise gestion des organisateurs congolais.

« Le directeur national des jeux a décidé d’augmenter des rubriques et des budgets, sans l’aval même du comité de pilotage. Cela nous a mis en difficulté et il a signé des ordres de paiement pour certains bénéficiaires que lui-même avait imaginés et décidé de recruter sans avoir la provision budgétaire nécessaire. Ce qui ne se fait pas ! On ne peut pas accepter que la gestion soit faite avec une forme de légèreté », a dénoncé Nicola Kazadi.

Et d’ajouter : « Les gens qu’on a chargés de faire les travaux n’étaient pas efficaces comme prévu et, avec des retards, ils nous ont mis dans l’obligation de doubler, de tripler des budgets pour terminer les travaux à temps. De 12 millions pour les opérations, on est arrivé à 78 millions USD ; de 36 millions pour les investissements, on est arrivé à 246 millions USD. Il n’est pas normal que la partie Opération gonfle à ce point ».

Il faut juste tirer une leçon de tout cela, poursuit-il, « Faire en sorte qu’à l’avenir, qu’il n’y ait pas de gonflement de budget sans considération, sans justifications, faire des choses au bon prix, au bon coût ».

Malgré cela, Nicolas Kazadi félicite le gouvernement congolais pour avoir construit et réhabilité les infrastructures sportives. « Nous avons montré que malgré les difficultés nous sommes et nous restons un grand pays. Nous avons mis les bouchées doubles pour tenir tête », conclut-il. 

De son côté, Isidore Kwandja Ngembo, directeur des IXe jeux de la Francophonie a contesté les propos du Ministre Kazadi. Il précise que le budget initial approuvé par le comité de pilotage et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s’élevait à 66,9 millions d’euros, un montant qui n’a pas encore été intégralement versé.

« Nous sommes surpris d’apprendre, par l’intermédiaire des réseaux sociaux, que le coût des jeux aurait atteint 324 millions de dollars, alors que le budget initial était de 66,9 millions d’euros, que nous n’avons pas encore reçus en totalité. Où sont passés ces fonds et qui les a gérés ? Si le budget a dépassé les prévisions, les raisons doivent être recherchées ailleurs, et non au sein de la direction nationale des Jeux, qui a maintenu une gestion rigoureuse », s’étonne-t-il.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker