La République démocratique du Congo (RDC) a accusé le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, qui a attaqué en début de semaine dernière les positions de son armée, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans le territoire de Rutshuru.

Le gouvernement congolais dont l’armée a réussi à mettre la main sur deux éléments des RDF (les forces rwandaises) a également affirmé avoir d’autres preuves de la présence rwandaise aux côtés du M23 sur sol. Ce qui a crispé les relations entre les deux Etats.

De son côté, l’opposition, avec à sa tête le Front commun pour le Congo (FCC) dénonce et accuse le régime Tshisekedi d’être en complicité avec ces ennemis de la nation, par la signature de plusieurs accords secrets avec eux.

Dans une déclaration sur les antennes de la radio française RFI, Marie-Ange Mushobekwa, Députée nationale et membre de la famille politique de Joseph Kabila s’est exprimée en ces termes: “le FCC dénonce la gouvernance chaotique, irresponsable et sans vision du président Tshisekedi et de son gouvernement. Gouvernance dont cette guerre est la triste conséquence”.

Et comme pour mettre en mal le régime Tshisekedi, le camp Kabila exige du régime des explications sur des accords secrets avec le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya. « Le FCC exige du président Félix Tshisekedi et de son gouvernement des explications claires sur les accords militaires et économiques signés avec le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya. Les actes du gouvernement frisent la complicité avec les ennemis de notre nation et les acteurs de la balkanisation de la République démocratique du Congo », a-t-elle insisté.

Réagissant aux accusations selon lesquelles Kabila, à l’époque était accusé de connivence avec le Rwanda, Mushobekwa a affirmé que l’ancien président Joseph Kabila n’avait pas conclu d’accords secrets avec ces pays.

« À aucun moment l’ancien président Joseph Kabila n’a conclu des accords secrets avec ces pays. Mais aujourd’hui le peuple congolais voit ce qui se passe. Il y a eu des accords non seulement économiques, mais aussi sécuritaires qu’on refuse de publier”, a-t-elle enfoncé.

Giscard Havril