Ce 24 janvier 2021, le président Félix-Antoine Tshisekedi totalise deux ans à la tête de la République démocratique du Congo, depuis le passage du flambeau entre lui et son prédécesseur Joseph Kabila.

Dans sa tribune intitulée « Deux ans après le mandat du président Félix TSHISEKEDI, quel bilan ? » En référence au discours paroles du nouveau président investi, Didier Amani Sangara, analyste indépendant des questions politiques fait la lecture de ce qu’il qualifie des objectifs du mandat du président Tshisekedi. Il s’agit premièrement du déboulonnement du système dictatorial qui était en place, la lutte contre la corruption devenue monnaie courante dans les nombreux services étatiques aux quels il joint les massacres, tueries et plusieurs violations des droits humains qui sont enregistrés au quotidien au
Congo-Kinshasa.

En deuxième lieu, il fait l’autopsie du Cap pour le changement (CACH), l’alternance politique et la gratuité de l’enseignement de base.

Pour cet analyste, à part l’endettement du pays, l’insécurité généralisée sur toute l’étendue de la RDC, tueries, massacres de la population de Beni sous l’œil impuissant des dirigeants, la politicaillerie pour le malheur des congolais et l’instabilité politique, aucun indicateur remarquable enregistré en deux ans, sous la gouvernance de Tshisekedi.

Poursuivant, Didier Amani Sangara affirme que la classe politique congolaise a failli face à ses responsabilités. Celles d’organiser une société viable. Pendant les deux premières années de sa gestion, les dirigeants étaient tous captivés par la lutte acharnée du pouvoir et des positionnements politiques.

Cependant, il reconnaît qu’au courant de deux années d’alternance intervenue au pays, il y a eu une crise institutionnelle entre la coalition FCC-CACH qui dailleurs, a conduit à l’appel aux consultations nationales pour déboucher à un gouvernement d’Union sacrée, contrairement à volonté de la constitution. La destitution du bureau MABUNDA à l’Assemblée Nationale de la RDC, la nomination d’un informateur pour avoir la majorité au parlement, la motion pour la déchéance du premier ministre et son gouvernement, toutes ces actions, ne constituent pas une gestion en faveur du peuple congolais.

Ainsi, il propose qu’il y ait une réforme institutionnelle, en vue d’un bon fonctionnement du pouvoir public pour renouer le lien de confiance entre le peuple et ses dirigeants.