Dans un communiqué rendu public, mardi 16 mars, le Parlement européen a souligné la nécessité d’organiser un processus électoral crédible en République démocratique du Congo en 2023. Il a invité les dirigeants congolais à garantir la sécurité durable à l’Est du pays.

Dans le même document, le Parlement européen se dit préoccupé par la corruption qui gangrène les institutions du pays. Ce, avant d’inviter le gouvernement de la RDC de s’activer à lutter de façon efficace contre ce fléau, en vue d’assainir les institutions publiques.

« Le Parlement européen invite le gouvernement de la RDC à assurer une meilleure gouvernance à tous les niveaux de l’Etat et de la société, y compris les finances publiques et la lutte contre la corruption », indique-t-on. La célèbre institution européenne entend s’impatiente de voir Kinshasa appliquer le mécanisme de sanctions de l’Union européenne dans la lutte contre la corruption.

Le Parlement européen s’est aussi penché sur le meurtre de Luca Attanasio, l’ambassadeur d’Italie en RDC, de son chauffeur congolais, Mustapha Milambo et de son garde du corps, Vittorio Lacovacci, tués tous en date du 22 février dernier, dans une embuscade tendue par des hommes armés près de la ville de Goma, en province du Nord-Kivu. Les euros députés ont exprimé leur plus profonde sympathie aux familles des victimes, au gouvernement italien et au personnel national du PAM (Programme alimentaire mondial), dans lequel travaillait le conducteur tué.

Un autre sujet qui a été repris dans le communiqué du Parlement européen, c’est celui d’un autre meurtre, qui a eu lieu depuis quelques années. Il s’agit de l’assassinat de deux experts de l’ONU (Zaïdan Catalan et Michael Sharp) ainsi que leur interprète congolais. À ce sujet, le Parlement européen a instamment prié au président congolais, Félix Tshisekedi de « respecter son engagement à veiller à ce que les responsables des assassinats des enquêteurs des Nations-Unies répondent de leurs actes « .

Rappelons que le débat sur la tenue d’élections en 2023 est largement commenté dans le débat politique ces derniers temps. Et ce, le message des évêques de la Cenco, le 1er mars dernier. Les princes de l’Église avait prévenu sur les signaux du glissement du calendrier électoral, qui semblent déjà s’installer. De son côté, le parti au pouvoir a rapidement réagi, réaffirmant la volonté du chef de Félix Tshisekedi à organiser les élections dans le délai constitutionnel.