Plusieurs déplacés de guerre, venus essentiellement des territoires de Rutshuru et de Masisi, se sont fait enrôler dans les milieux de refuge près de la ville de Goma. Cependant, leurs territoires de provenance sont écartés pour les élections de décembre prochain, en raison de la situation sécuritaire volatile et de l’agression rwandaise.

L’espoir fait vivre, dit-on et certains y croient encore. Une frange de déplacés enrôlés pensent toujours qu’ils vont participer aux élections du 20 décembre 2023 malgré le fait que leurs territoires ne soient pas concernés.

« Nous sommes déjà enrôlés. Personnellement, je suis prêt à aller aux urnes pour voter le Président de la République, en attendant le retour de la paix pour élire les députés », croit encore un déplacé, retrouvé à Kanyaruchinya.

Une autre voit les choses dans le même sens. « Pour ma part, je suis prête à aller aux urnes ce 20 décembre pour voter le président », sentiment partagé par plusieurs autres. « J’irai voter le 20 décembre ». J’ai déjà ma carte. « Ceux qui n’ont pas été enrôlés n’iront pas voter ».

Jean-Claude Mbabaze, acteur de la société civile du territoire de Rutshuru, l’un de deux territoires écartés, s’insurge contre cette exclusion, qui ne permettra pas à ces entités d’avoir des représentants dans des institutions parlementaires.

Il appelle le gouvernement au rétablissement rapide de la paix dans les deux territoires précités afin non seulement de permettre à la population de regagner leurs entités, mais plus encore, qu’elle élise ses représentants pour plaider sa cause.

Signalons ici qu’une fois que la situation sera redevenue normale, les élections seront organisées dans les territoires de Masisi et de Rutshuru au Nord-Kivu et de Kwamouth, dans le Maï-Ndombe. Les électeurs de ces entités sont invités à la patience.