Le Gouvernement Lukonde a été investi lundi 26 avril 2021. Ce, après audition par les députés nationaux, du discours programme du nouveau chef de l’exécutif national, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.

Ce dernier a déroulé les 15 piliers, les 62 axes et les 4 secteurs prioritaires de son action, pour les trois dernières années du quinquennat, soit de 2021-2023, le tout soutenu par un budget estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars, soit 36 milliards USD.

Seulement, les observateurs alertent sur un programme dont l’applicabilité poserait déjà problème. Tout simplement, parce que, devant la représentation nationale, le successeur de Sylvestre Ilunga, a caché plusieurs vérités, relatives aux critères de performance sur lesquels il entend s’y prendre, pour mobiliser ces fonds, lorsqu’on sait que les institutions budgétivores de notre pays, consomment à elles seules, la quasi totalité de ces finances.

« Aucune planification objective. Aucune action chiffrée. Absence totale d’indicateurs vérifiables, aucun tableau d’actions, dans le programme présenté par Sama Lukonde devant les élus nationaux », affirment unanimes les mêmes observateurs, qui craignent de tomber dans les erreurs du passé.

Dans le même chapitre, nombreux analystes restent sceptiques, sur la capacité du gouvernement nouvellement installé, de procéder aux réformes de la structure politique congolaise, assise depuis des années sur le régime des autorités morales. Aussi, l’autre question, c’est celle du respect des lois, de la Constitution, dans un pays où, les hommes se montrent plus forts que les institutions, soutient-on.

D’où le doute sur l’éradication de la corruption et de l’insécurité, dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Pour eux, l’Etat fort, prospère et solidaire, tel que voulu par Jean-Michel Sama Lukonde, ne peut-être réalité, s’il y a manque d’une programmation de gestion de la République, qui repose sur un projet à court, moyen et long terme, en vue d’atteindre le développement attendu par le peuple. Ces aspects ont été ignorés dans le programme du nouveau Premier ministre, qui reste muet, indique-t-on