La situation de l’insécurité à Kananga, chef-lieu du Kasaï Central est réelle et inquiétante. Dans plusieurs quartiers, des familles sont dévalisées, des filles et femmes sont régulièrement violées par des hommes armés non autrement identifiés.

Dans un entretien au téléphone de votre journal, Albert Kyungu, Secrétaire exécutif provincial du Conseil régional des ONGs de développement (CRONGD) pour le le Kasaï Central indique que depuis plusieurs mois, l’insécurité a pris des proportions inquiétantes et c’est chaque jour que l’on dévalise les maisons.

Cependant, l’on soupçonne le bataillon des militaires qui étaient en instance de permutation, qui étaient en divagation et dont un nombre venait d’être évacué.

« On soupçonnait le bataillon des militaires qui étaient en instance de permutation, qui étaient là en divagation. On a évacué un certain nombre, mais les militaires non encadrés posent problème et ça devient inquiétant », a-t-il expliqué.

Une situation vécue dans presque tous les quartiers du chef-lieu du Kasaï Central, notamment, Biancky, Kuijindi, les populations ne savent même pas à quel saint se vouer, ce malgré les marches et plaidoiries.

S’agissant du nombre des femmes et filles victimes de ces violences, Albert Kyungu a parlé d’une dizaines. « Les femmes sont violées dans des cambriolages mais je n’ai des chiffres exacts. Sinon c’est plusieurs dizaines des femmes qui sont violées chaque fois que l’on commet ce forfait. Une semaine avant, l’on violé une femme au quartier Kuijindi en face de l’aéroport. On est entré, on a vandalisé la maison, une femme qui se débrouille un peu avec le début de boissons. On a cassé, on a volé l’argent et on l’a violé. Avant-hier c’est chez un pasteur qu’on est entré. Maintenant on était au point d’en finir avec la fille, on s’est rendu compte qu’elle avait des règles on a suspendu, on ne l’a pas violé », a encore explicité le Secrétaire exécutif de CRONGD.

Par ailleurs, il a souligné de n’avoir pas encore l’identité précise des auteurs de ces actes. « On n’a pas d’identité précise de ces malfrats. Ils viennent en tenues militaires ou des policiers. Donc ce sont des hommes armés non autrement identifiés. Évidemment, dans ça les policiers, les militaires non encadrés y sont pour beaucoup. Mais on soupçonne aussi qu’il puisse y avoir des récidivistes de la fameuse milice que nous avons connu dans la région qui peuvent profiter de ça pour rebondir. Aussi, il n’y a pas longtemps on a déploré les évasions dans des prisons de Kananga comme Tshikapa», renchérit-il

Du côté des autorités locales tout comme centrales, l’on reste insensible. Au niveau de la Police provinciale, l’on a évoqué le manque des moyens. Avec un véhicule, pas de batterie. Le ministre Kankonde brille par le silence a souligné Albert Kyungu.