L’organisation non gouvernementale Human Rights Watch a appelé, ce mardi 02 mai, le parlement congolais à rejeter la loi sur la congolité dont elle estime que les autorités pourraient l’utiliser pour exercer une discrimination contre certains citoyens congolais en raison de l’origine nationale de leurs parents.

Selon elle, la loi Tshiani vise Moïse Katumbi, leader du parti d’opposition Ensemble pour la République, considéré comme l’un des adversaires potentiels du président Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle qui doit avoir lieu en décembre 2023.

Human Rights Watch exprime ses craintes par rapport à cette loi au cours d’une année électorale, où l’examen ce cette loi renforce les craintes que les autorités ne l’utilisent pour empêcher certaines personnes de se présenter aux élections, en violation des protections juridiques internationales relatives à la participation démocratique et à la non-discrimination.

En parallèle, Carine Kaneza Nantulya, directrice adjointe à la division Afrique à Human Rights Watch déclare que « Les autorités congolaises pourraient facilement se servir de la loi Tshiani, si elle était adoptée, pour empêcher illégalement des citoyens congolais d’être candidats à des fonctions politiques ».

« En plus d’être discriminatoire, l’adoption de cette loi pourrait présager une nouvelle vague de répression et de violences », craint-elle.

Ainsi, Carine Kaneza Nantulya a appelé les autorités congolaises à prendre au sérieux leur engagement en faveur de la démocratie et des droits humains et, comme elles l’ont fait en 2021, rejeter toute notion d’exclusion de l’identité congolaise.


« Chaque citoyen congolais devrait pouvoir se présenter aux élections sans discrimination ni crainte d’intimidation sur la base de son appartenance ethnique ou de la nationalité de ses parents », conclut-elle.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker