Le classement annuel des crises des déplacés les plus négligées au monde a été dévoilé lundi à Dakar par le Conseil Norvégien pour les réfugiés (CNR). 

La République démocratique du Congo, où « plus de 25 millions de personnes ont continué à faire face à diverses situations d’urgence », se classe à la troisième position (2e en 2022).

Chaque année, l’ONG publie une liste basée sur trois critères: le niveau de volonté politique de la communauté internationale, la couverture médiatique et les financements humanitaires.

Comme en 2022, le Burkina Faso occupe la première place du classement, avec « un record de 707 000 nouveaux déplacements et des centaines de milliers de personnes privées de toute aide », selon le NRC. La couverture médiatique a diminué en raison de la difficulté d’accès pour les journalistes et les organisations humanitaires, tandis que les financements humanitaires ne représentent que 37% des besoins, précise l’ONG.

La situation s’est particulièrement détériorée dans les pays du Sahel dirigés par des régimes militaires qui ont pris le pouvoir par des coups d’État et ont rompu certains accords avec des partenaires occidentaux. Après le Burkina Faso, le Mali se classe en 4e position (7e en 2022), suivi du Niger (5e) qui fait son entrée dans le classement.

Selon le NRC, les pays d’Afrique centrale restent parmi les plus négligés. Le Cameroun occupe la deuxième place de la liste (8e en 2022), avec près de 1,1 million de déplacés et un demi-million de réfugiés résidant sur son territoire.

NRC indique qu’il y a eu un déficit record de 32 milliards de dollars dans les budgets consacrés à l’aide à l’échelle mondiale, laissant 57% des besoins humanitaires non satisfaits en 2023.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker