Les deux partis de l’opposition hors institutions de l’accord de la Saint-Sylvestre qui ont expérimenté la machine à voter le 22 février au siège de la CENI ont tiré leur conclusion : « la machine à voter est illégale ». Une déclaration commune de ce samedi 24 février qui ne marque pas la naissance d’une nouvelle coalition de l’opposition mais affiche la détermination de l’UNC, du MLC du Front et alliés de faire front commun pour empêcher Corneille Nangaa à la fois, d’utiliser cette machine à voter et le pousser à organiser les élections le 23 décembre 2018.

« Illégale » parce que « l’article 237 de la loi électorale exclut explicitement le mode de vote électronique pour les élections en cours. Aussi, l’article 67, alinéa 3 de la loi électorale stipule qu’en cas de vote électrique, les procédures de transmission des résultats et de vérification garantissant la transparence soient préalablement portées à la connaissance des parties prenantes au scrutin par la CENI », argumentent les deux partis.

Mais aussi, le vote doit être secret sauf que  » l’usage de la machine à voter vide ce secret du droit de vote tel que prévu par l’article 5, alinéa 4 de la constitution dans la mesure où la grande majorité d’électeurs ne seront pas à même de l’utiliser et devront être assistés « , poursuivent-ils.

Le calendrier électoral ne prévoit nulle part l’usage de cette machine à voter et ses corolaires. En plus, son coût présenté par la CENI est 4 fois supérieur au coût normal. « Curieusement livrée à la CENI à 1500$ » alors qu’en réalité cette machine doit couter 400$ à l’achat. Autant de raison qui pousse le MLC et l’UNC de rejeter « cette machine à voter pour le processus électoral en cours, afin de préserver et de garantir la paix sociale avant, pendant et après les élections ».