Les tendances autour de la machine à voter continuent à diverger. L’UDPS, le MLC ou encore l’UNC ont désapprouvé cette machine à voter la qualifiant même de « machine à tricher » qui ne servira à rien d’autre qu’à causer « des problèmes au pays » alors qu’il « est possible d’organiser les élections le 23 décembre 2018 en recourant aux bulletins de vote habituels ».

« Machine à tricher » au profit de qui? Au profit du camp présidentiel, sous entendu, du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie du président Joseph Kabila. Les partis de l’opposition accusent le PPRD qui a gagné les élections de 2006 et 2011 à tort selon le Président de sa Ligue des jeunes Patrick Nkanga. Le PPRD a battu ses adversaires au vote à bulletin et est prêt à le refaire en recourant à cette même méthode ou à la méthode électronique avec la machine à voter.

« Nous avons gagné les élections en 2006 et 2011. La machine à voter n’existait pas. Ce fut grâce à notre projet de société et à notre préparation. C’est à la CENI d’organiser les élections. Même si elle utilisait une encyclopédie comme bulletin de vote, nous sommes prêts », écrit @Patrick Nkanga Bekonda (PNB).

À 10 mois des élections, les acteurs politiques de l’opposition, l’Eglise Catholique, les États-Unis ou d’autres partenaires multilatéraux de la RDC font observer le risque que fait courir l’usage de la machine à voter à la crédibilité des élections. Une question qui ne relève que de la compétence de la CENI selon le camp présidentiel. Le calendrier et la loi électorales ont été définis, la CENI a dans ses prérogatives a opté pour la machine à voté, allons aux élections rétorquent les partis de la MP.