L’enquête sur les soldats soupçonnés d’être impliqués dans les exécutions extrajudiciaires filmées lors de la tentative de coup d’État du 19 mai à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, est sur le point de se terminer de manière élégante. C’est ce qu’a rapporté ce samedi 1er juin, une dépêche de l’Agence congolaise de presse citant une source anonyme du gouvernement.

« Les présumés auteurs de ces tirs ont été identifiés, isolés et mis à la disposition de l’Auditorat militaire. Ce dernier est en phase de bouclage de ses enquêtes et entend fixer l’affaire devant la Cour dans les prochains jours », a déclaré l’officiel gouvernementale dans l’échange avec l’ACP.

Une vidéo filmée lors de cet événement montre des soldats des FARDC traquant les assaillants, exécutant un assaillant arrêté et ligoté. Ces images ont suscité l’indignation des défenseurs des droits de l’homme, qui ont demandé des enquêtes sur ces actes.

Le dossier a été transmis à l’Auditorat général des Forces armées de la RDC. Après avoir reçu le rapport des renseignements militaires, l’auditeur général poursuit les enquêtes et se prépare à présenter le dossier devant la Cour pour le début du procès, qui permettra d’éclairer davantage cette action de déstabilisation, indique l’ACP.

Le 19 mai, jour de la Pentecôte, les habitants de la commune de la Gombe ont été réveillés par des coups de feu, plongeant ainsi dans la tristesse et la surprise. La résidence de Vital Kamerhe, le nouveau président de l’Assemblée nationale, a été attaquée vers 4h30 du matin par un groupe d’hommes armés en uniforme militaire. Ces individus ont ensuite pénétré dans le Palais de la Nation, siège de la Présidence.

Quelques heures après cette attaque, la Garde républicaine a réussi à interpeller ces assaillants, vêtus de treillis et brandissant des drapeaux de l’ex-République du Zaïre.

Sur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, ces assaillants ont affirmé leur volonté de « changer les choses dans la gestion de la République », suscitant ainsi l’inquiétude et la consternation. De son côté, l’armée a déclaré avoir déjoué une « tentative de coup d’État » au Palais de la Nation.

Elle a également dressé un bilan de quatre morts parmi les assaillants, ainsi que des individus interpellés. Ce sont ces personnes, ainsi que les militaires présumés responsables des exécutions extrajudiciaires suite à ces attaques, qui devront répondre de leurs actes devant la justice.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker