Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) abrite depuis ce mardi 19 octobre, le premier colloque des personnes vivant avec albinisme. Le président congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine (UA), a solennellement ouvert cette première messe panafricaine sur l’albinisme. Le chapiteau de l’hôtel Pullman a accueilli cette cérémonie.

Placé sous le thème: « Solidarité africaine en faveur des personnes atteintes d’albinisme», ces assises sont la matérialisation d’une des priorités du président en exercice de l’UA.

“Respecter les droits humains c’est reconnaître que les personnes atteintes d’albinisme jouissent des mêmes droits que les autres personnes. c’est aussi lutter contre toutes sortes de stigmatisations et discriminations, dont elles font face ”, a déclaré le professeur Ntumba Lwaba, Coordonnateur du panel d’experts chargés d’accompagner le mandat de la RDC à l’UA.

Le coordinateur du Panel chargé d’accompagner la mandature de la RDC a souligné que, l’engagement dans la lutte contre la discrimination faites aux personnes atteintes d’albinisme vient appuyer les résolutions adoptées par le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, réclamant la prévention des agressions et de la discrimination à l’encontre des personnes atteintes d’albinisme, qui a fait naitre en 2015, la commémoration anuelle de la « Journée mondiale de sensibilisation à l’albinisme », célébré le 13 juin de chaque année.

Victimes les années 90, en Afrique de l’est et du centre, des meurtres rituels, les personnes atteintes d’albinisme font aujourd’hui face à des actes d’exclusion sociale et des imaginaires sociaux inexplicables, indéfendables et inacceptables.

Pour lui, le lancement du premier Colloque sur la sensibilisation de l’albinisme est une initiative à saluer. Elle prouve que l’Union africaine porte un autre regard sur la question de défense des droits des personnes vivant avec l’albinisme.

Plusieurs actions devraient être menées pour lutter contre certaines formes de discriminations dont sont victimes les albinos au quotidien. Et, les pays africains devraient placer les conditions sociales des personnes atteintes d’albinisme au cœur de leurs politiques publiques de santé et de protection sociale dans une approche multisectorielle.

« Car la non-discrimination, le droit à la vie, la santé, l’éducation, l’emploi, le niveau de vie adéquat, l’accès à la justice et le recours judiciaire sont des défis majeurs pour ces personnes vulnérables, dans le continent africain « , a conclu Ntumba Luaba

Il faut préciser que c’est au rythme des chants et danses folkloriques que les travaux dudit Colloque ont été ouverts.