Présidente de l’Alliance des Élites pour un Nouveau Congo (AENC), Marie-José Ifoku a initié une pétition pour sonder la population sur l’opportunité du divorce entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le Changement (CACH). Initiative susceptible de permettre au Chef de l’État de nommer un informateur qui pourra constater une nouvelle majorité parlementaire. Se confiant à la presse le 18 novembre dernier, la candidate à la présidentielle de 2018 se dévoile.

«Nous avons consulté le peuple congolais à travers notre pétition dans laquelle nous demandons que le divorce soit prononcé entre le Front Commun pour le Congo et le Cap pour le Changement. Nous voulons que le président nomme un informateur pour pouvoir constater une nouvelle majorité. Ce qui va lui permettre de nommer un nouveau gouvernement responsable en mesure de nous conduire à la refondation de l’État. C’est ce gouvernement qui va nous conduire vers la renaissance de la République Démocratique du Congo », a indiqué Marie-José Ifoku.

Un cadeau du Père Noël !

Aux dires de cette candidate malheureuse à la présidentielle du 30 décembre 2018, le divorce entre le FCC et le CACH en cette fin de l’année serait « un superbe cadeau pour le peuple congolais ».

«Nous sommes au crépuscule de l’année. Je suis sincèrement d’avis qu’en déclarant ce divorce, ce serait un superbe cadeau pour le peuple congolais. Un cadeau qui coïnciderait avec la visite du Père Noël », a-t-elle souligné.

Imbroglio au sein de la coalition

Pour Marie-José Ifoku, l’alternance pacifique que la RDC a connue devrait servir aux intérêts du peuple congolais. C’est une occasion pour les politiciens de s’oublier pour la première fois et de travailler pour l’intérêt de tous, fait-elle remarquer.

« Malheureusement, regrette-t-elle, deux ans après la passation de pacifique du pouvoir, rien ne marche au pays. Le gouvernement ne fait pas son travail. L’Assemblée Nationale, censée voter des lois et contrôler le gouvernement, ne le fait pas non plus ».

« Nous nous trouvons, dès lors, dans une situation où le Premier Ministre, qui a été nommé par le chef de l’État, ne respecte plus l’institution Présidence de la république. Si donc entre eux, ils ne s’entendent pas, dites-moi comment ils vont construire la nation? », s’interroge Marie-José Ifoku.

Vivement le divorce

« Aujourd’hui, nous voulons qu’il y ait ce divorce. Nous nous en réjouissons, nous de l’Alliance des Élites pour un Nouveau Congo. Nous avons vu ces choses venir, raison pour laquelle nous avons initié cette pétition où nous demandons au peuple congolais de se prononcer pour que nous puissions constater ce divorce ensemble», a lâché la Présidente de l’AENC.

Soulagée, Marie-José Ifoku s’estime aujourd’hui comblée, d’autant que le parti au pouvoir vient de lui emboîter le pas. Elle se réjouit de voir l’UDPS/TSHISEKEDI appuyer sa pétition, au regard de la récente déclaration de son président a.i, Jean-Marc Kabund.

Ange Ngama