La Monusco a annoncé la fermeture de cinq de ses bases au Nord-Kivu d’ici la fin du mois de juillet de cette année. Cette décision est commandée par le nouveau modus operandi des casques bleus, mais elle n’obtient pas la satisfaction de tous.

Dans un communiqué de la mission onusienne rendu public, le nouveau dispositif opérationnel ne serait justifié pour des rasions d’efficacité. Il comprendra des patrouilles longues distances, des patrouilles de démonstrations de présence, la surveillance aérienne et un déploiement rapidement en cas d’incident de sécurité.

Mais ce « changement de mode opérationnel » passe aussi par la fermeture à partir du 31 Juillet 2017 de cinq bases fixes dans les territoires de Walikale (Walikale centre et Bunyapuri), de Masisi (Masisi centre et Nyabiondo) et Lubero (Luofo). Toutefois, la Monusco continuera à remplir son mandat, c’est-à- dire qu’elle poursuit le soutien aux autorités congolaises dans la protection des civils », a assuré le représentant de la Monusco Maman Sidikou.

Pour la société civile, cette annonce a causée l’inquiétude. Plusieurs ONG du Nord-Kivu estiment que la Monusco ne devrait pas fermer ses bases fixes dans ces zones par crainte d’une recrudescence d’insécurité. Le député, membre de la commission en charge de défense et de la sécurité au sein de l’Assemblée Nationale dit qu’il est vrai que les rebelles rwandais des FDLR ont été repoussés vers le Nord-est ,mais il existe encore plusieurs groupes armés, surtout des Mai-Mai Guidon ou Sheka actifs dans cette partie du pays.

Juvénal Munubo, élu de Walikale joint sa voix à celle des militaires de la société civile locale.

« Il s’observe une absence d’autorité de l’Etat dans plusieurs endroits de la région et ce sont ces bases qui faisaient offices d’une certaine présence d’une autorité » a déclaré Juvénal Munubo.