Parler des vérités d’une province à conflits comme le Nord-Kivu doit prendre beaucoup de temps. C’est ce que pense l’acteur de la société civile, Thomas d’Aquin Muiti au sujet du dialogue de vérité convoqué par le gouverneur de la province Carly Nzanzu Kasivita et qui, depuis ce jeudi met au tour d’une même table les représentants des différentes communautés de la province.

À l’en croire, le gouverneur était inspiré en convoquant ledit dialogue, car selon lui il sera peut-être la seule voie de sortie aux différents problèmes qui gangrènent la province, surtout le problème lié à la sécurité. En outre, il dit attendre de ce dialogue, la création d’une cellule des technocrates, constitués des hommes et des femmes qui n’auront besoin d’aucune récupération politique.

« Je crois que l’heure de la vérité vient enfin de sonner. Car, lorsque les communautés vivent ensemble sans se dire la vérité, il ne faut jamais s’attendre au développement. Mais comme ce dialogue vient d’être lancé par le gouverneur, espérons que le développement est à la porte de la province» a-t-il dit.

Pendant trois jours, les communautés vont réfléchir sur les voies de sortie des crises et problèmes en province. Ces assises seront sanctionnées par la signature d’un acte d’engagement des tous les participants.

Dans son mot de circonstance lors du lancement de ce dialogue, le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita a dit attendre à la matérialisation des accords qui seront signés et devaient aboutir à la signature d’un accord commun de paix entre les communautés de la province.