Lors de son passage sur le plateau de la chaîne francophone TV5 Monde ce dimanche 13 août, le guitariste et chanteur congolais Olivier Tshimanga s’est montré ferme  face à l’actuel pouvoir de Kinshasa. 

Auteur d’une chanson polémique sortie récemment, «To lembi» que l’on peut traduire en français par «On en a marre!» où il critique avec véhémence l’actuel homme fort de Kinshasa, arrivé fin mandat en décembre 2016, dans un style parlé sur fond musical à la Luambo Makiadi, Olivier Tshimanga  estime que la République démocratique du Congo regorge bien de personnes à même de tenir les rênes de ce pays continent.

«Je pense que si ce régime partait il y aura apaisement et À ce moment là, les congolais, vrais fils dignes de ce pays pourront se mettre en place pour choisIr la meilleure personne. La RD Congo c’est plus de 80 millions d’habitants pensez-vous qu’il n’y a pas quelqu’un capable de diriger ce pays?», s’est interrogé celui qui se réclame fils de Papa Wemba

Assumant sa nouvelle casquette de « militant », l’instrumentiste n’est pas allé par quatre chemin pour qualifier Joseph Kabila, l’actuel dirigeant de la RDC d’être le point de blocage dans le processus en cours. «Notre seul obstacle c’est le président actuel. Il faut qu’il quitte le  pouvoir». 

Olivier Tshimanga qui promet l’arrivée de plusieurs autres chansons et appelle les congolais à se mettre debout, rejoint dans le rang des artistes engagés, ceux qui se sont prononcés ouvertement contre le régime de Kinshasa entre autres Boketshu Premier et Bogus Bompema.

«Avec ce titre j’ai fait ma part d’artiste de ce grand pays. Je suis apolitique mais quelque part  c’est notre responsabilité en tant qu’artiste parce que ce peuple qui souffre est le même qui soutient les artistes. Alors je trouve méchant qu’on puisse se taire au moment où le peuple a besoin des artistes pour parler à sa place. Je ne suis pas contre les opinions des autres mais moi je fais ma part de responsabilité», s’est justifié le chanteur qui affirme avoir reçu des menaces à la suite de sa chanson «Tolembi». 

Accusés de convoler avec le pouvoir de Kinshasa et de rester indifférents face à la misère des populations, les artistes congolais sont depuis une décennie interdis de prester dans les capitales européennes à la suite du phénomène dit « Combattant ». Les congolais de diaspora réunis autour de ces mouvements très hostile du rapprochement entre musiciens et politiques congolais se sont illustrés récemment à travers leurs actions qui ont conduit à l’annulation du concert de l’ex sociétaire du Wenge musica maison mère Héritier Watanabe à l’Olympia de Paris.