De l’herbes sauvages poussent, des maisons inachevées, d’autres maisons non montées abandonnées à même le sol, exposées au soleil et à toutes sortes d’intempéries. Telle est l’aperçu que donne ce site à première vue. Les maisons préfabriquées inscrites dans le programme de 100 jours du président de la République dans le site de camp colonel Tshatshi sont délaissées à un état déplorable.

Lancé au mois de mars 2019 pour améliorer les conditions de vie des militaires, près de deux ans après, les rêves des hommes en uniforme d’habiter dans des logements décents sont loin de se concrétiser. Selon le marché conclu entre le gouvernement et la société Samibo de Samih Jamal, 300 maisons devraient être construites dont 79 en étage et 142 non étage. Jusqu’à présent seules 221 habitations ont été construites mais ne sont pas à l’état d’être habitées.

Sur place, les travaux sont totalement aux arrêts. Pas d’ingénieurs, pas de maçons, c’est le silence de mort qui règne dans ce site prévu pour abriter les demeures des officiers des forces armées congolaises. Ces derniers peuvent-ils espérer habiter dans ces logements avant 2022.? La question mérite d’être posée.

Selon les sources concordantes, le gouvernement avait décidé le 27 octobre 2020, après une sonnette d’alarme tirée par le ministre de l’Urbanisme et habitat pour la viabilisation de ce site, de mettre en place une commission d’experts pour étudier ce dossier afin de poursuivre effectivement ces travaux. une situation qui n’a connu aucune suite favorable.

Interrompus comme tous les autres travaux dit de programme de 100 jours du chef de l’Etat, pour des raisons de malversation financière et le vice de procédure de passation de marché. Malgré cette arnaque qui a débouché à la condamnation en appel de 13 ans des travaux forcés de l’ex-directeur de cabinet du président de la République, Vital Kamerhe. 6 ans du patron des entreprises de construction Samibo et Husmal, Samih Jamal et de 1 an de Jeannot Muhima, chargé de logistique à la présidence.

Après condamnation des certains prestataires ces travaux de 100 jours par la justice du pays, le gouvernement avait déboursé des nouvelles sommes notamment pour l’achèvement des travaux de construction de viaduc (saut-de-mouton) mais aucun geste n’est fait pour l’achèvement de ces derniers.

Josué Bambote et Dorcas Matondo