La crise de communication s’observe depuis une semaine au ministère de l’intérieur. En une semaine, trois communiqués sont au cœur de l’imbroglio jusqu’ici constaté.

Tout a commencé depuis la mort, lundi 22 février dernier, de l’ambassadeur italien Luca Attanasio.

Il faudra dire que, quelques heures après le meurtre du diplomate italien, Astride Bulakali Mululunganya, Directeur de cabinet adjoint du vice-Premier ministre et Ministre de l’intérieur Gilbert Kankonde, avait signé un communiqué au nom du patron de son ministère. Dans ce communiqué, il a accusé les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d’être à la base de la mort de Luca Attanasio.

Communiqué du 22 février

Au lendemain de la publication de son communiqué, s’en suivra un deuxième, cette fois là signé par le vice-ministre, Innocent Bokele. Ce dernier a, dans son communiqué suspendu le directeur de cabinet adjoint pour lourde faute. Il lui a été reproché entre autres, « d’avoir bsigné et publié sans mandat, ni qualité, un communiqué officiel sur certains médias nationaux et internationaux au nom du ministre de l’Intérieur, engageant le ministère et le gouvernement de la République à la suite de l’assassinat de l’ambassadeur de la République d’Italie et compagnons, dans la province du Nord-Kivu ».

Communiqué du 24 février

Le troisième communiqué qui a jeté le pavé dans la marre est celui rendu publique ce 26 février 2021 et qui porte la signature de Jean Pierre Kalombo, Directeur de cabinet du Ministre Kankonde.

Communiqué du 26 février

Pour lui, « le communiqué officiel signé par le vice – ministre Innocent Bokele est une forfaiture et n’engage nullement son Excellence Monsieur le vice- Premier Ministre, Ministre de l’intérieur, sécuritaire et affaires coutumières de qui, il n’a jamais reçu ordre pour pareil exercice ».

Et de poursuivre :
« Gilbert Kakonde Malamba, vice – Premier ministre, Ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières confirme le contenu du communiqué officiel publié le 22 février 2021 sur l’assassinat de l’ambassadeur italien et ses deux accompagnateurs.
Il note avec regret qu’aucun combat d’arrière- garde et ou de positionnement politique ne peut justifier une telle légèreté surtout dans une affaire où l’on parle des pertes en vies humaines d’un compatriote et des diplomates étrangers accrédités dans notre pays’, indique le document.

Au regard de ce qui précède, nombreux observateurs estiment qu’il y a un déficit de communication au sein du ministère de l’Intérieur et généralement au sein du gouvernement. Ce qui terni l’image de République Démocratique du Congo à l’extérieur. Aux yeux des congolais, le manque de coordination dans le chef des animateurs d’un ministère de souveraineté comme celui de l’Intérieur n’inspire confiance. Ce qui prouve la légèreté avec laquelle sont gérées les institutions du pays.