Il y a un an tout court, depuis l’installation du Gouvernement Sama Lukonde, en succession à celui de pépé Sylvestre Ilunga Ilunkamba. L’heure du bilan? De l’inventaire du parcours des warriors ? Tous les concepts peuvent être utilisés pour conférer tel ou tel autre qualificatif à cet exercice.

Ce dernier est de tradition connu de tous. La démarche c’est qu’il faut opposer les réalisations ou les actions posées par l’exécutif (warriors) d’un côté, à ce que vit réellement la base, le congolais lambda, de l’autre. Comme qui dirait, ceux qui gouvernent aiment souvent avancer des chiffres, alors que le commun des mortels lui, brandit ce qu’il vit au quotidien. Mieux la réalité vécue.

C’est d’ailleurs le cas hier et aujourd’hui en République démocratique du Congo (RDC). Lorsque les gouvernants se félicitent des chiffres et/ou du bilan chiffré, de l’embellie du cadre macroéconomique ou de la maîtrise de l’inflation, des indicateurs au vert ou au jaune, du taux de change, des réserves de change qui ont augmenté etc. Et que de l’autre côté du mur, l’on continue à attendre l’amélioration de ses conditions sociales. D’où la question de savoir:  » à quand changera-t-on le panier de la ménagère ? » L’année dernière, on le sait, le congolais a été égayé de promesses des chinchards qui allaient inonder ses marchés, pour voir enfin remplie son assiette. Euh! « Zela zela, mokomboso azanga mokila », disent les kinois. Rien de nouveau sous le ciel de la RDC.

Il est vrai que pour le gouvernant, au regard des chiffres prometteurs, l’avenir est rassurant, la masse laborieuse et silencieuse elle, oppose son vécu quotidien.

Elle continue à établir les statistiques entre promesses fallacieuses et leur matérialisation. La preuve c’est que, dernièrement, les sorties de l’ancien président de la République ont été largement ovationnées par les congolais déçus de la gestion actuelle au pays. Et ce, sans compter avec les autres déclarations des députés, regrettant l’ancien régime, ou encore ceux qui demandent la fin de l’état de siège, décrété bientôt une année dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri.

Tels sont les indicateurs du bilan mitigé du gouvernement dit des Warriors, alors que sa mission première est connue de tous.

Ce qui est vrai c’est que, les menteurs se contentent des chiffres, les gouvernants des se félicitent des statistiques.

Giscard Havril