La situation sécuritaire dans les hauts plateaux d’Uvira reste inquiétante. C’est ce que fait savoir Niyongabo Laurent; Président de la mutualité des étudiants Banyamulenge réunis au sein de HUMURA. C’était dans une interview exclusive accordée à kinshasatimes.net ce lundi 26 avril 2021.

Au cours de cet entretien, le président de HUMURA a fait savoir que les combats en cours dans les hauts plateaux d’Uvira ont occasionné le déplacement de plus de 4 000 déplacés et la destruction de plusieurs maisons.

 » La situation est catastrophique, de sorte qu’aujourd’hui nous comptons plus de 20 villages incendiés et détruits par des groupes armés locaux et étrangers actifs dans le milieu. En chefferie de Bafuliru, plus précisément dans le groupement de Kigoma, nous comptons des pertes en vies humaines, 16 personnes sont mortes et des corps non encore retrouvés. Depuis le mois d’avril la situation s’est déclenchée dans cette contrée où les populations vivaient en harmonie, mais elle s’est empirée du 21 au 23 de ce mois d’avril. Les villages Nyakamungu, Mugono, Kagerigeri2, Birimbirwe, Gitavi, Gashama et autres ont vu leurs maisons détruites et incendiées sans motif » s’exclame Laurent Niyongabo.

Selon lui, les personnes ayant fui ces affrontements vivent actuellement dans des villages d’accueil, sans assistance aucune.

 » Les survécus des différentes attaques sont présentement en fuite, certains dans la plaine de la Ruzizi à Bwegera et d’autres à Lemera. Plus de 4 000 déplacés, en prédominance des enfants, des femmes enceintes et des vieux de troisième âge » alerte HUMURA

Au gouvernement provincial, central, à la MONUSCO et à la communauté internationale à travers les ONG d’aide humanitaire, la communauté des étudiants Banyamulenge leur demande d’intervenir afin d’assister les déplacés. Car pour HUMURA, si rien n’est fait en urgence, le taux de mortalité risque d’accroître surtout que les déplacés sont majoritairement des personnes vulnérables.

Également prendre toutes les mesures idoines pour garantir la sécurité aux populations actuellement en fuite dans les villages d’accueil.