Le Dircab du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe interdit l’inspection Générale des Finances de poursuivre ses missions de contrôle de la gestion des finances publiques. C’est ce que révèle une missive du 24 août 2019 parvenue à notre rédaction par le biais de nos profondes.
Cette décision de Vital Kamerhe intervient alors que le ministre des finances avait sollicité une séance de travail avec. Le Directeur du trésor et d’ordonnance avec l’inspecteur Général des Finances.
« Monsieur le président de la république, Chef de l’Etat et moi-même, n’avons aucunement autorisé une quelconque mission de contrôle. L’Inspection Générale des finances étant placée sous l’autorité de la Présidence de la république, il est ainsi clair que cette fameuse mission est nulle et de nul effet. L’Inspection générale des finances, qui me lit en copie, est enjoint d’arrêter, dès réception de la présente, cette mission», tance Vital Kamerhe.
Cette décision fait monter au créneau le président de l’Association Congolaise pour l’accès à la justice, Georges Kapiamba qui la qualifie d’illégale. ACAJ désapprouve par ailleurs ce courrier, car elle entrave l’audit de l’Inspection Générale des finances à la demande de l’Agence nationale de renseignement (ANR), sur les décaissements des fonds publics.
Pour rappel, c’est depuis le 21 août 2019 que l’Inspection Générale des Finances (IGF) a débuté une mission de contrôle de la gestion des comptes publics de la période comprise entre janvier jusqu’à ces jours, c’est-à-dire dès l’entrée en fonction du Président de la République, Félix Tshisekedi jusqu’aujourd’hui, à la demande de l’Agence Nationale des Renseignements.
De ce fait, la première mission de contrôle effectuée par l’inspection générale des finances, en juillet 2019, sur le paiement des pertes et manques à gagner des sociétés pétrolières, avait mis en cause plusieurs personnalités pour mauvaise gestion de fonds publics, dont Vital Kamerhe. La mission avait renseigné la perte d’environ 15 millions USD de bonus de l’Etat, au terme d’une opération de remboursement de la créance de 100 millions USD, par le trésor public aux sociétés pétrolières. Cela pour compenser le manque à gagner des sociétés pétrolières réclamés résultant du gel des prix des produits pétroliers par le Gouvernement entre 2017 à juillet 2019.