Après leur rencontre avec le Premier ministre la semaine dernière à l’hôtel du gouvernement, les députés nationaux particulièrement ceux de la partie Est de la République démocratique du Congo, ont dressé un bilan macabre de l’état de siège depuis son instauration au mois de mai de l’année en cours.
Dans un rapport dénommé, « rapport yotama sur les massacres de Beni et Irumu « , ces députés ont manifesté leur mécontentement et fustigent la gestion de cette mesure gouvernementale, instaurée pour la sécurisation de la population congolaise dans ce coin.
Pour eux, l’état de siège est non seulement un échec, mais continue à naviguer dans une incapacité d’accomplir la mission lui assigné par les autorités du pays.
Pas plus tard que le vendredi dernier, un nouveau carnage attribué aux rebelles ADF a fait au moins 38 morts au Nord-Kivu,, un lourd bilan auquel s’ajoute lundi une vingtaine de tués dans les provinces voisines de l’Ituri et du Sud-Kivu.
D’après la société civile, depuis l’instauration de l’État de siège, les incursions ne cessent de se multiplier dans la chefferie de Bashu en territoire de Beni causant des morts des personnes ainsi que des dégâts matériels.
Pour ce groupe de députés, il y aurait près de 1300 civils qui ont déjà péri dans les territoires de Beni et Irumu, dans l’Est et
le Nord-Est de la République Démocratique du Congo depuis que le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a décrété l’état de siège dans cette partie de la République.