C’est un dégoût de plus, un ras-le-bol exprimé par le caucus des députés de l’Ituri et de Nord-Kivu qui ont de nouveau déploré la situation macabre qui sévit actuellement dans la partie Est du pays, malgré les prorogations de l’état de siège par l’Assemblée nationale.
Alors que l’Assemblée nationale a prorogé pour la 12ème fois cette mesure ce mercredi 17 novembre, ces élus du peuple ont pour leur énième fois boycotté la plénière où leurs collègues ont décidé de voter ce projet de loi.
Ils disent constaté avec regret une politique « non conséquente » à la réalité qui prévaut dans cette zone, étant donné que malgré l’état de siège, la population continue à se faire massacrer.
» Dans la nuit du 14 au 15 novembre 2021, au moins 22 civils ont été tués au village Chabusiku, groupement Tsere, chefferie de Bahema en territoire d’Irumu en Ituri, dans la nuit du 11 au 12 novembre 2021, au moins 70 civils ont été massacrés au village Kisunga en chefferie de Bashu, en territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu. Le Centre hospitalier de Kisunga a été totalement incendié au cours de cette macabre incursion ; du 03 au 09 novembre 2021, au moins 52 corps en décomposition ont été retrouvés dans différents villages du groupement Babila Bangolo, chefferie de Babila Babombi, en territoire de Mambasa, en Ituri » ont-il dit dans une déclaration commune.
Ils ont ainsi réitéré leur demande au gouvernement afin de réfléchir à des mesures salvatrices conséquentes pour l’éradication de l’insécurité dans cette partie du pays.
Dans leur proposition, ces élus du Nord-Kivu et Ituri ont appelé notamment le gouvernement à la mutualisation des forces avec des pays amis en vue de combattre les groupes armés dont les ADF.