La salle Nouvelle saison de l’Institut national des Arts (INA) a servi de cadre pour une rencontre culturelle ce jeudi 09 décembre, baptisée « Mwinda na Molili ». Jeunes et vieux, étudiants, professeurs, artistes tout comme la presse étaient tous réunis, pour une rencontre riche en couleurs, basée sur la musique.
Organisée sous forme d’un panels, cette activité est un moment d’échanges tournés autour du thème: « La musique comme facteur de la cohésion sociale pour la construction des communautés résilientes chez les victimes des injustices sociales et des conflits ethniques en Afrique centrale ».
L’éthique et l’esthétique
Parmi les panélistes, le professeur Yoka Lye Mudaba, Directeur général de l’INA a brossé un tableau sombre des artistes congolais qui, selon lui, ne se donnent plus à la recherche, mais se contentent de puiser dans la culture étrangère, sans pour autant filtrer l’éthique et l’esthétique.
« Le sens de l’art réside dans la beauté. Mais aujourd’hui, les artistes se penchent sur la valorisation de la culture extérieure faute de recherche. Ils doivent maîtriser le débat entre l’éthique et l’esthétique. La Misère esthétique est cause de la misère morale dans nos danses et nos musiques », a déclaré le professeur André Yoka, avant d’appeler les artistes de musiciens à persister dans leur engagement, pour que la musique soit réellement un facteur de la cohésion sociale pour la construction des communautés.
Les artistes et le renforcement des capacités
Pour Pascaline Zamunda, sociologue de formation, responsables de l’ONG Cadre de récupération pour l’épanouissement de la jeunesse, « la musique pourrait bien contribuer à la lutte contre les injustices sociales, tout dépend du contenu que l’on donne à cette musique », a-t-elle indiqué.
Cette femme qui accompagne les jeunes artistes à s’épanouir en leur donnant l’instruction, estime que « les artistes doivent passer par les renforcements de capacité et militer avant d’exiger leur liberté dans la production de leurs œuvres »
Après l’exposé des panélistes, l’interactif des questions réponses s’est ouvert avec les participants, avant que la prestation en électronique d’une slameuse sénégalaise ne sanctionne ce moment d’échanges.