Le plan de 1988 du découpage du Kivu aujourd’hui concrétisé par le président Paul Kagame est une déclaration de guerre pour la Nation Congolaise sous l’œil impuissant du gouvernement Tshilombo et de la communauté internationale représentée en RDC par les Nations unies à travers la MONUC-MONUSCO depuis 2006.
Aujourd’hui, l’aéroport international de Goma est sous contrôle du Rwanda, la compagnie aérienne de la RDC a été remplacée par le Rwandair, bientôt la construction d’un village moderne dans le Nyiragongo et les zones comme Uvira, Kalehe, Lubero, Bwito, Mweso et Bibwe sont occupées par les FDLR qui travaillent pour le gouvernement de Kigali. Je pourrais dire que l’objectif du Rwanda est atteint.
Nous sommes en juin 1960 – août 1962, où le Nord-Kivu était alors subordonné au gouvernement provincial du Kivu à Bukavu, présidé respectivement par Jean Miruho dès le 30 juin 1960. Le problème rwandais fut posé ouvertement lorsqu’il fut question d’un référendum en faveur de la création de la province du Nord-Kivu et à un moment où le district était entre les mains d’un Hutu (Pierre Ruyange), un Tutsi (Herman Habarugira) était administrateur du territoire de Rutshuru et le district du Nord-Kivu était représenté dans le premier gouvernement provincial par deux Tutsi sur un total de 11 membres dont Jean-Népomucène Rwiyereka, ministre des finances, des impôts et du contrôle du budget ; et Cyprien Rwakabuba, ministre de l’enseignement.
Et à Goma, la direction du territoire de Goma revenait à Pascal Maniraguha (Hutu, administrateur territorial), Louis Mbayu (Shi, administrateur territorial assistant) et Damien Mucyurabuhoro (Tutsi, comptable).
Le conflit autour de la création de la province du Nord-Kivu en 1962 et le rattachement des territoires de Goma et de Rutshuru à la province du Kivu central avait plongé ces deux territoires dans une guerre sanglante. « A cause des ambitions personnelles, le parlement avait vomi cette loi de la création de la province du Nord-Kivu. De 1963 à 1965, les territoires de Goma et de Rutshuru ont été administrés sous l’Etat d’urgence et placés sous les ordres.
Et depuis 1962, Goma fut dirigé par les non-originaires de son territoire contrairement à d’autres territoires du Congo ».