Dans un communiqué, l’archevêque Métropolitain de l’archidiocèse de Lubumbashi a condamné la répression violente de la marche pacifique, organisée le mardi 18 janvier dernier, pour demander la libération de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda.
Indigné du comportement des forces de l’ordre, le prélat rappelle que la liberté de manifester est un droit, et non pas une faveur attribuée aux congolais sous la coupe des humeurs.
« Dans un Etat dit de droit, « le droit de manifester pacifiquement n’est pas une faveur attribuable au gré des humeurs de ceux qui gèrent la chose publique ».
Ainsi, il rappelle les autorités que « le recours à la force et à la violence constitue une violation flagrante du droit de manifester pacifiquement, reconnu à la fois par la charte des Nations-Unies et par la Constitution de la République Démocratique du Congo ».
Pour le chef spirituel de l’Église catholique de Lubumbashi, dans un régime d’information, il est inadmissible que les autorités exigent aux organisateurs une autorisation préalable, avant d’organiser toute manifestation.
Monseigneur Fulgence Muteba exige que des enquêtes soient ouvertes, afin que les coupables répondent de leurs actes devant les cours et tribunaux.
Rappelons que, selon les organisateurs de cette manifestation, l’autorité compétente a été préalablement informée de l’organisation de cette manifestation pour laquelle elle a accordé son autorisation. Il est étonnant qu’à sa tenue, les forces de l’ordre fassent usage disproportionné de la force.
RL, Correspondance particulière