À la suite des questions orales lui adressées par les sénateurs Ilunga Civuila Auguy, Isabelle Kabamba Wa Umba et Denis Kambayi Cimbumbu, sur la gestion de son Ministère, Daniel Aselo Okito Wa Koy, Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières est revenu, mardi 14 juin devant les sénateurs, après avoir sollicité et obtenu, vendredi 11 juin, le délai de 48 heures, afin d’éclairer la religion des représentants de provinces sur les questions liées aux problèmes liés à la sécurité, la gestion de la territoriale, la gouvernance politique des provinces, ainsi qu’aux affaires coutumières et conflits intercommunautaires.
S’agissant des questions sécuritaires ( Ndlr: crimes et banditisme urbains tracasseries de certains services, etc.), le VPM a rassuré aux sages de la République d’avoir pris soins de considérer cette situation comme inquiétante et ce, en vue de lutter contre la recrudescence du phénomène Kuluna en ville de Kinshasa et dans d’autres grandes villes du pays, par des mesures opérationnelles, en collaboration avec le Commandement de la Police nationale congolaise (PNC), pour mettre en place des stratégies pouvant endiguer durablement ces phénomènes.
De même au sujets des tracasseries occasionnées par quelques services. À ce sujet, le VPM Aselo a affirmé que son itinérance sur la route Nationale n°1 lui a permis de démanteler toutes les barrières illégales. Dans ce même ordre, son vice-ministre en a assuré le suivi il y a à peine une semaine entre Kinshasa et Tshikapa, à l’aller et au retour. Aussi, de temps en temps, les autorités provinciales et urbaines sont instruites pour lutter contre cette mendicité.
L’autre question c’est celle de la réforme de la PNC, où il a rappelé que nombre dispositions légales fixent les missions dévolues à cette institution, notamment l’article 182 et suivants de la Constitution de la République. Le patron de la sécurité a pour ce faire, mis en évidence le Plan national stratégique de développement (PNSD), qui prévoit une série de réformes autour de cinq grandes orientations parmi lesquelles le renforcément de la bonne gouvernance, la restauration de l’autorité de l’Etat, la consolidation de la paix. Pour la dotation des moyens de mobilité à la PNC, Daniel Aselo a rassuré du processus en cours pour l’acquisition d’un lot de 625 véhicules pour les unités de celle-ci. Il s’agit là d’un nombre arrêté pour l’année 2022. Des motos et hors-bords pour la police des frontières n’ont pas été oubliés.
À la question de la sénatrice Francine Muyumba, relative au mouvement incontrôlé des policiers, le VPM a fait noter qu’une commission est mise en place pour non seulement identifier ces policiers, mais aussi déterminer les raisons de leur déplacement.
Concernant la gestion de la territoriale, il a indiqué qu’il s’agit bel et bien de la responsabilité du pouvoir central de résoudre le problème de manque de mobilité des Administrateurs de territoires (AT) et chefs de secteurs, ce, en coordination avec les Ministères concernés. Et d’expliciter que le Projet 145 territoires prévoit entre autres axes de doter nos entités déconcentrées des infrastructures administratives et d’utilité socio-économiques, à même de palier à cette difficulté. Pour ce qui est des irrégularités des salaires des AT, il a indiqué que le gouvernement s’active actuellement pour y répondre utilement.
Répondant à la préoccupation relative à l’opérationalisation des nouvelles Villes et Communes, la deuxième personnalité du gouvernement Sama Lukonde a fait part aux représentants de provinces, de l’existence d’une Commission chargée de la mise en place de la cartographie des entités érigées en Villes et Communes, qui est à pied d’œuvre afin de finaliser le processus d’installation.
Autre point, c’est celui de la gouvernance politique. Ici, il a martelé sur les dernières élections des gouverneurs et/ou vice-gouverneurs de provinces. Notant que la liste établie s’est fondée sur la loi électorale, en son article 160, les alinéa s 1 à 5, ainsi que les décisions judiciaires rendues en premier et der nier ressort par la Cour constitutionnelle.
Enfin, au sujet des conflits coutumiers dans l’espace Kasaï et le conflit intercommunautaire dans le territoire de Katanda, au Kasaï Oriental, il a soutenu la mise en place de la redynamisation des commissions consultatives de règlement des conflits.
Satisfait des réponses du Vice-Premier ministre Daniel Aselo, très respectueux des lois, le président du Sénat, le professeur Modeste Bahati Lukuebo a clos le débat.