Au moins 180 personnes ont trouvé la mort à la suite du conflit entre Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth situé dans la province de Maï-Ndombe depuis le mois de juin. Ce bilan a été avancé lundi 10 octobre lors d’un briefing, par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
« Il y a eu malheureusement, d’après le bilan qui nous a été partagé par la gouverneure de (la province de) Mai-Ndombe, plus de 180 morts » à la suite du conflit entre Teke et Yaka », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « la situation « est sous contrôle » des services de sécurité et de défense, qui mènent « des opérations de ratissage » ».
En août dernier, gouvernement avait fait état de 18 personnes tuées dans des affrontements entre des membres des communautés Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200 kilomètres, et Yaka, venus s’installer après eux.
Les autorités congolaises ont par la suite fait part de leurs soupçons d’intervention extérieure – d’une « main noire » – destinée à déstabiliser la région où les communautés vivaient jusqu’alors sans problème. Des enquêtes sont en cours, a ajouté M. Muyaya.
Selon l’ONU, les violences ont provoqué des déplacements de populations vers le Congo-Brazzaville voisin, vers Kinshasa et dans « d’autres provinces du Grand Bandundu (ancienne région administrative dont le démembrement a donné naissance à trois provinces, dont celle de Mai-Ndombe). Dans un point établi le 30 septembre avec les autorités provinciales, l’ONU estimait à 35.000 le nombre total de déplacés