Le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, a désapprouvé, mercredi 1 mars, le vocable Congolais Rwandophone. Il a estimé que ce concept ne porte aucune signification.
« Lorsqu’on parle de congolais Rwandophone, c’est un méli-mélo. Il y a des Hutus et Tutsis en RDC. C’est un concept dans une vague avec le souci clair de se présenter comme défenseur en chef, sans mandat des communautés, de toutes les populations Congolaises qui parlent Kinyarwanda. Je souhaiterais que dorénavant l’on parle des Tutsi et Hutu comme on parle de Luba, ça serait plus clair », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais.
De son côté, Tshibangu Kalala, Enseignant des Droits des organisations internationales et du Droit international de l’environnement a estimé qu’il fallait arrêter d’utiliser ce concept.
« C’est après avoir posé les bornes entre la RDC et le Rwanda que l’on avait donné à la population locale un délai de 6 mois pour qu’elle choisisse leur lieu d’habitation soit en RDC ou Rwanda. La majorité des Hutus avait préféré rester au Congo, fuyant les agissements des colons allemands au Rwanda. C’est là où est né ce terme », a-t-il rappelé.
Et de poursuivre : « Il faut arrêter de prononcer le terme Rwandophone. Ou ce sont les Hutu, les Nandé ou les Tutsi. Le concept Rwandophone n’a aucun sens. Il n’y a pas de langue appelée Rwandophonie » ».