Quelques clichés des membres du gouvernement partagés sur les réseaux sociaux lors du Conseil des ministres, ce vendredi 9 février, ont provoqué un déferlement de colère de la population congolaise sur la toile.
Comme les léopards lors de la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), la main sur la bouche, deux doigts sur la tête, c’est la pose-challenge que les ministres ont choisi pour exprimer leur mécontentement face à la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Malheureusement, ces clichés ont été vivement critiqués par la communauté congolaise qui estime que le gouvernement devrait agir au lieu de se plaindre comme la population.
« Ce n’est pas ce geste que nous peuple congolais attendions du gouvernement. Ces images m’ont irrité. Nous sommes dirigés par des gens qui ne savent pas ce qu’ils sont censé faire », déplore sur X ( Twitter) Espoir Bya’Ene.
Pour Justin Shako, licencié en relations internationales à l’Université de Kinshasa, « c’est honteux de voir ceux qui doivent agir, dénoncent », dit-il.
Certains ont même traité d’irresponsables les ministres en les appelant à démissionner pour laisser place au nouveau gouvernement.
« C’est un aveu d’échec et d’impuissance d’un gouvernement de la République », commente sur X Fiston Numbi. Pour lui, « l’action sur terrain et des décisions politiques strictes envers les pays complices sont nécessaire ».
Coup de théâtre ? Comédie ? En tout cas, c’est bien ce que pensent d’autres congolais agacés.
« Si même les ministres font ça, alors qu’ils sont censés prendre des décisions pour le peuple meurtri, qui doit protéger ce peuple ? », s’interroge le docteur Hugues Mwanga.
Sur son compte X, le journaliste Peter Tiani affirme que c’est un geste ridicule et irresponsable d’un gouvernement.
La situation sécuritaire est inquiétante dans l’Est de la RDC suite aux combats entre les FARDC et le M23, mouvement rebelle soutenu par le Rwanda. Plus de 5,5 millions de personnes déplacées dont 2,5 millions pour le seul Nord-Kivu. De nombreuses violations des droits humains sont également commises.